Philippine, 19 ans, étudiante à Paris-Dauphine, a tragiquement perdu la vie dans des circonstances qui choquent et attristent profondément. Son corps a été retrouvé enterré dans le Bois de Boulogne, à Paris, quelques jours après sa disparition. Cette affaire fait actuellement l’objet d’une enquête pour homicide volontaire, menée par la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
Que s’est-il passé ?
Le 20 septembre, Philippine, une jeune étudiante en 3e année de Licence Économie et Ingénierie Financières (EIF), a quitté l’université après avoir déjeuné au Crous. Elle devait rejoindre sa famille à Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines. Mais elle ne sera jamais arrivée à destination, et ses parents, inquiets de ne pas avoir de nouvelles, ont tenté de la contacter sans succès. Vers 23 heures ce même jour, sa sœur s’est rendue au commissariat du 16e arrondissement pour signaler sa disparition.
Le lendemain, des proches de Philippine ont décidé d’organiser une battue dans le Bois de Boulogne, où son téléphone avait été géolocalisé pour la dernière fois. Le 21 septembre, un corps partiellement enterré a été découvert, confirmant le pire pour la famille et les amis de la jeune femme. L’autopsie réalisée a révélé que Philippine est morte par asphyxie, bien que les circonstances exactes de cette asphyxie restent encore à déterminer par des examens complémentaires.
Le suspect interpellé en Suisse
Quelques jours après cette découverte macabre, un suspect a été interpellé en Suisse. Il s’agit de Taha O., un ressortissant marocain de 22 ans. Cet individu, déjà connu des services de police, faisait l’objet d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) depuis plusieurs mois. Il avait été condamné à sept ans de prison pour un viol commis en 2019 dans le Val d’Oise, alors qu’il n’avait que 17 ans. Sorti de prison en juin 2024, il avait été placé en rétention administrative avant d’être libéré début septembre, faute de suivi de la procédure.
L’enquête a rapidement établi des liens entre Taha O. et la mort de Philippine. L’ADN de ce dernier a été retrouvé sur les lieux où la jeune femme a été découverte. Le suspect aurait également utilisé la carte bancaire de la victime dans une commune de la banlieue parisienne, peu après sa disparition.
Le parcours de Taha O. est marqué par des faits de violence sexuelle. En 2019, il avait été jugé pour avoir violé une jeune femme dans un bois à Taverny, dans des circonstances qui rappellent tragiquement la mort de Philippine. Après avoir purgé une partie de sa peine, il devait quitter le territoire français, mais la procédure d’expulsion n’a pas été exécutée. Il faisait aussi l’objet d’une fiche au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS), en raison de ses antécédents.
Les prochaines étapes de l’enquête
Les autorités françaises ont d’ores et déjà formulé une demande d’extradition pour que le suspect puisse être transféré à Paris et placé en garde à vue. La police suisse a coopéré rapidement, et une fois extradé, Taha O. sera interrogé par la brigade criminelle en charge de l’affaire.
L’enquête en cours devra encore déterminer avec exactitude les circonstances de la mort de Philippine et les motivations du suspect. Les policiers continuent également de rechercher d’éventuels témoins qui auraient pu apercevoir des mouvements suspects dans la zone du Bois de Boulogne lors des heures précédant la découverte du corps.