Cet épisode de pollution est lié à des particules fines issues principalement de combustions carbonées. Les sources identifiées incluent :
- Le chauffage : particulièrement le chauffage au bois, qui émet une grande quantité de particules fines.
- Les moteurs de véhicules : notamment les démarrages à froid, accentués par les températures basses.
- Les conditions météorologiques : les inversions de température, l’absence de vent et les températures négatives empêchent la dispersion des polluants, favorisant leur accumulation dans les basses couches de l’atmosphère.
Les mesures mises en place par les autorités
Face à cette situation préoccupante, les préfets des départements concernés ont pris des mesures d’urgence pour limiter l’impact de la pollution :
Réduction des émissions
- Interdiction de brûlage à l’air libre : cela inclut les déchets verts, les résidus agricoles et les déchets forestiers.
- Suspension des feux d’artifice et des activités génératrices de poussières, comme certains travaux de démolition.
- Régulation des installations industrielles : les dispositifs de filtration doivent fonctionner à plein régime, et des mesures spécifiques doivent être appliquées selon les arrêtés préfectoraux.
Limitation du trafic routier
- Réduction de la vitesse autorisée : -20 km/h sur les autoroutes et routes principales, sans descendre sous 70 km/h.
- Encouragement des mobilités douces et collectives : l’Eurométropole de Strasbourg a, par exemple, rendu les transports en commun gratuits pour la journée.
Les recommandations sanitaires pour la population
Afin de limiter les impacts sur la santé, les autorités formulent des recommandations spécifiques :
- Limiter les activités physiques intenses en extérieur.
- Privilégier des déplacements brefs et en dehors des heures de pointe, en évitant les zones à fort trafic routier.
Pour les femmes enceintes, les nourrissons, les personnes âgées, ainsi que celles souffrant de pathologies respiratoires ou cardiaques, les recommandations sont les suivantes :
- Éviter de sortir, sauf en cas de nécessité.
- Privilégier les activités modérées en intérieur.
- Consulter un médecin en cas de gêne respiratoire ou cardiaque.
Selon Atmo Grand Est, la situation devrait s’améliorer à partir du mercredi 22 janvier grâce à une perturbation atmosphérique. L’arrivée de pluies et de vents permettra de disperser les particules fines et de ramener la qualité de l’air à des niveaux acceptables.
Le rôle clé d’Atmo Grand Est dans la surveillance de l’air
Atmo Grand Est, l’organisme de mesure de la qualité de l’air dans la région, joue un rôle crucial dans l’identification et la communication des épisodes de pollution. Grâce à ses relevés, les autorités peuvent adapter les mesures à la gravité de la situation et informer efficacement la population.
Les particules PM10, en raison de leur petite taille, peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires. Elles sont associées à divers problèmes de santé, tels que :
- Les irritations des yeux, du nez et de la gorge.
- L’aggravation des pathologies respiratoires et cardiovasculaires.
- Une augmentation des risques d’infections pulmonaires.
Cet épisode rappelle l’importance d’adopter des pratiques durables, comme l’utilisation d’énergies moins polluantes ou la promotion des mobilités douces. La lutte contre la pollution de l’air nécessite des efforts concertés entre les citoyens, les entreprises et les autorités.
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