Que sait-on sur les cinq morts par balles hier près d’un camp de migrants à Dunkerque?

Samedi 14 décembre, la région de Dunkerque a été secouée par une série de fusillades ayant coûté la vie à cinq personnes. À Wormhout, un chef d’entreprise a été abattu dans sa cour, tandis qu’à Loon-Plage, près d’un camp de migrants, deux agents de sécurité et deux migrants ont été tués.
migrants dunkerque

Samedi 14 décembre, la région de Dunkerque a été le théâtre d’un drame. Cinq personnes ont été tuées par balles, dont quatre à Loon-Plage et une à Wormhout. Ces faits ont secoué la région et mobilisé un important dispositif des forces de l’ordre. Un suspect âgé de 22 ans, inconnu des services de police, s’est rendu à la gendarmerie et a avoué les meurtres. Voici les informations disponibles sur ce drame.

Que s’est-il passé ?

Vers 15 heures, un homme de 29 ans a été abattu dans la cour de son domicile à Wormhout, une commune au sud de Dunkerque. Selon les premiers éléments recueillis, l’homme, alerté par un bruit de véhicule, est sorti pour voir ce qui se passait. Le suspect est alors descendu de sa voiture et a ouvert le feu à plusieurs reprises avant de s’enfuir.

La victime, père de deux enfants et chef d’une entreprise de dépannage, a été retrouvée sans vie sur place, présentant plusieurs impacts de balles, notamment à la tête. Sa famille, interrogée par les enquêteurs, a indiqué ne pas être au courant de différends récents.

Une heure plus tard, à Loon-Plage, près de Grande-Synthe, le suspect a fait d’autres victimes. Deux agents de sécurité travaillant pour le port de Dunkerque ont été tués alors qu’ils patrouillaient. Deux migrants kurdes, résidant à proximité dans un camp accueillant environ 600 personnes, ont également été abattus.

Les témoins sur place ont rapporté que les tirs avaient semé la panique dans les environs. Les forces de l’ordre et la police scientifique ont rapidement sécurisé la zone pour mener des investigations.

Un suspect interpellé

Peu après les faits, le suspect, âgé de 22 ans, s’est présenté spontanément à la gendarmerie de Ghyvelde, où il a avoué les meurtres. Trois armes ont été retrouvées dans son véhicule, permettant d’établir un lien direct avec les scènes de crime.

Les premières investigations révèlent que cet homme avait des liens professionnels avec certaines des victimes. L’homme aurait tué son ancien employeur à Wormhout avant de s’en prendre à ses deux anciens collègues, les agents de sécurité de Loon-Plage. Les motivations de ces actes restent encore floues, et aucune information ne permet pour l’instant d’expliquer le meurtre des deux migrants.

Le mobile des meurtres n’a pas encore été déterminé avec certitude. Si un différend professionnel semble être à l’origine du premier homicide, les raisons des attaques contre les migrants et les agents de sécurité restent inexpliquées.

Le parquet de Dunkerque a ouvert une enquête judiciaire, désormais confiée au Service Interdépartemental de la Police Judiciaire du Nord (SIPJ59). Les enquêteurs s’efforcent de reconstituer les événements et d’établir le profil psychologique du suspect.

Les maires des communes touchées ont exprimé leur stupeur et leur tristesse face à ces drames. À Wormhout, l’édile a déclaré :

Nous sommes sous le choc. Ces événements sont incompréhensibles et bouleversent notre communauté.

À Dunkerque, le maire Patrice Vergriete a évoqué un « drame tragique » et adressé ses pensées aux familles des victimes.

Les associations d’aide aux migrants, présentes à proximité du camp de Loon-Plage, ont également été évacuées par mesure de sécurité. Ces organisations, régulièrement confrontées à des tensions dans la région, déplorent une nouvelle escalade de la violence.

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