Qui est derrière l’attaque SNCF du vendredi 26 juillet ?

riseup sncf

Le vendredi 26 juillet, la SNCF a été la cible de plusieurs actes de sabotage coordonnés, provoquant une paralysie massive du réseau ferroviaire français. Ces actes, survenus à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, ont entraîné des perturbations considérables dans les gares, alors que de nombreux voyageurs se rendaient dans la capitale pour assister à cet événement mondial. Les postes d’aiguillage de Courtalain (ligne à grande vitesse Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-sur-Moselle (LGV Est) ont été ciblés, causant des dommages importants et interrompant le trafic des trains à grande vitesse.

Une attaque coordonnée & anonyme

Les autorités ont rapidement confirmé que ces sabotages étaient le fruit d’une action coordonnée, bien préparée et exécutée avec précision. Des incendies volontaires ont été allumés dans des installations cruciales, perturbant ainsi le contrôle et la gestion des lignes TGV. Le mode opératoire suggère une expertise technique et une organisation méticuleuse, caractéristiques souvent associées à des mouvements contestataires bien structurés.

Quelques heures après les sabotages, plusieurs médias français et internationaux ont reçu un e-mail de revendication envoyé depuis l’adresse sabotagetgvjo@riseup.net. Ce message, signé par un collectif anonyme se présentant comme « une délégation inattendue », exprime une opposition virulente à l’organisation des Jeux Olympiques. Les auteurs du mail décrivent les JO comme « une célébration du nationalisme » et « une gigantesque mise en scène de l’assujettissement des populations par les États ».

Cette revendication, bien que nécessitant des vérifications supplémentaires, a immédiatement orienté les soupçons vers des mouvances d’ultragauche. Le domaine utilisé pour l’envoi de l’e-mail, Riseup, est connu pour fournir des outils de communication à des groupes militants écologistes et anarchistes, renforçant ainsi cette hypothèse.

L’enquête

L’enquête, confiée à la juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco) du parquet de Paris, est menée par la sous-direction antiterroriste (Sdat) et les sections de recherches de la gendarmerie nationale. Plus de 50 enquêteurs sont mobilisés pour analyser les prélèvements effectués sur les lieux des sabotages, et pour retracer les origines de l’e-mail de revendication.

Une source sécuritaire a indiqué à l’AFP que le mode opératoire employé lors de ces sabotages présente des similitudes avec des actions précédemment menées par des groupes d’ultragauche. Cependant, aucune preuve définitive ne permet encore d’affirmer avec certitude l’implication de cette mouvance dans les actes de sabotage de ce vendredi.

Face à l’ampleur de l’attaque et aux perturbations engendrées, les réactions politiques n’ont pas tardé. Le Premier ministre Gabriel Attal a appelé à la prudence, soulignant la nécessité de laisser l’enquête suivre son cours pour identifier les responsables. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré que les autorités sauraient rapidement qui est derrière ces actes, promettant des mesures sévères contre les auteurs.

Les sabotages ont non seulement perturbé le trafic ferroviaire, mais ont aussi soulevé des questions sur la sécurité des infrastructures critiques en France, surtout en période d’événements internationaux majeurs comme les Jeux Olympiques. La SNCF a qualifié l’attaque de « criminelle ciblée, préparée et coordonnée », visant à avoir un impact généralisé sur l’ensemble du réseau TGV.

En réponse, des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place pour protéger les infrastructures ferroviaires et éviter de nouveaux incidents. Les autorités travaillent également à rétablir le service normal aussi rapidement que possible, tout en poursuivant les investigations pour traduire les responsables en justice.

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