Repas à 1 euro pour tous les étudiants

repas 1 euros etudiant

Depuis plusieurs années, la question de l’accès à des repas à faible coût pour les étudiants fait l’objet de nombreux débats. La crise sanitaire a exacerbé la précarité étudiante, conduisant à des initiatives comme le repas à 1 euro pour les étudiants boursiers. Aujourd’hui, une proposition de loi vise à généraliser cette mesure pour tous les étudiants, peu importe leur statut.

Un contexte de précarité grandissante

La précarité étudiante est une réalité palpable en France. Selon des études récentes, près d’un étudiant sur deux déclare avoir déjà sauté des repas par manque de moyens financiers. Cela reflète un malaise profond au sein de la communauté étudiante, qui se bat pour joindre les deux bouts tout en poursuivant ses études.

Le repas à 1 euro, initialement réservé aux étudiants les plus précaires, est devenu un symbole de lutte contre cette précarité. Cependant, de nombreux acteurs politiques et sociaux demandent que cette mesure soit étendue à l’ensemble des étudiants. La généralisation de cette initiative serait un pas en avant pour garantir à tous un accès équitable à une alimentation de qualité.

Les députés relancent le débat

Fatiha Keloua-Hachi, députée de Seine-Saint-Denis, est l’une des principales figures qui soutient cette mesure. Après avoir déposé une première proposition de loi en 2023, elle revient en 2024 avec un nouveau texte visant à étendre les repas à 1 euro à tous les étudiants. Selon elle, « la situation ne s’est pas améliorée depuis la dernière tentative ». Avec cette proposition, elle espère que l’Assemblée nationale se montrera plus favorable à cette réforme, particulièrement dans un contexte où la précarité étudiante continue de s’aggraver.

L’idée est simple : permettre à tous les étudiants, qu’ils soient boursiers ou non, de bénéficier d’un repas à 1 euro dans les restaurants universitaires. Cela permettrait de soutenir le pouvoir d’achat des jeunes, souvent fragilisés par des études longues et coûteuses.

L’un des arguments avancés contre cette proposition concerne son coût. Selon les estimations, la généralisation du repas à 1 euro pourrait coûter entre 60 et 90 millions d’euros par an. Cependant, pour Fatiha Keloua-Hachi et ses alliés politiques, ce coût est largement justifié. « On ne peut pas attendre que les finances publiques soient au beau fixe pour agir, les étudiants ont faim aujourd’hui », argue-t-elle.

Ce modèle de société prôné par les défenseurs de la loi met en avant l’idée que l’accès à l’éducation doit aussi passer par des conditions de vie dignes et adaptées. Le repas à 1 euro représente une mesure symbolique, mais aussi très concrète, qui pourrait changer la vie quotidienne de nombreux jeunes en difficulté.

Bien que le Parti socialiste et d’autres groupes de gauche soutiennent cette initiative, la proposition de loi devra encore surmonter plusieurs obstacles politiques. Lors de la dernière tentative, le texte avait été rejeté à une voix près à l’Assemblée nationale, ce qui montre la division au sein de la classe politique sur ce sujet.

Cependant, le soutien populaire est indéniable. Plusieurs organisations étudiantes et syndicats ont exprimé leur soutien massif à cette mesure. Les associations étudiantes, en particulier celles impliquées dans l’aide alimentaire, affirment que la situation devient de plus en plus critique, avec des files d’attente de plusieurs heures pour accéder à des paniers alimentaires de plus en plus modestes.

Actualités

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar