L’enquête pénale repose sur des révélations de l’émission d’investigation Uvda, diffusée sur la chaîne israélienne 12. Selon les documents présentés, Sara Netanyahu aurait joué un rôle actif dans des tentatives d’intimidation de Hadas Klein, une témoin clé dans l’affaire de corruption qui vise Benjamin Netanyahu.
Des enregistrements audio présumés révèleraient des directives de Sara Netanyahu à une ancienne assistante pour orchestrer une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux contre les opposants de son mari. Ces actions pourraient constituer une infraction grave à la législation israélienne.
Cette enquête intervient dans un climat politique déjà tendu. Benjamin Netanyahu, en fonction, est lui-même sous le coup de plusieurs procédures judiciaires. Depuis 2020, il est jugé pour corruption, fraude et abus de confiance, un procès dont les audiences ont été retardées à plusieurs reprises.
Les tensions se sont accentuées après la diffusion du reportage d’Uvda et la publication d’une lettre de la députée d’opposition Naama Lazimi, réclamant des poursuites officielles. Selon elle, « la justice doit prévaloir, et cette affaire ne doit pas être enterrée ».
Face aux accusations visant son épouse, Benjamin Netanyahu a publié une vidéo de défense de quatre minutes. Il y qualifie les allégations de « ridicules », affirmant que Sara Netanyahu est « une femme dévouée aux citoyens d’Israël ». Il dénonce une campagne de diffamation orchestrée par ses opposants politiques.
Pour l’heure, Sara Netanyahu ne fait pas l’objet d’une convocation officielle. Le manque de coopération de certaines sources clés, notamment la chaîne Uvda, complique la collecte de preuves matérielles. Toutefois, l’implication de l’épouse du Premier ministre dans une enquête criminelle pourrait avoir des répercussions considérables sur l’image du gouvernement.
Le procès de Benjamin Netanyahu reprendra dans les prochains mois, une affaire qui continue de diviser l’opinion publique israélienne.
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