Le breaking, plus communément appelé breakdance, fait ses débuts tant attendus aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Ce sport spectaculaire a été inauguré de manière inoubliable par l’icône du hip-hop américain Snoop Dogg, qui a donné le coup d’envoi en frappant trois fois le sol avec un bâton cérémonial, une tradition inspirée par la culture théâtrale française.
Le passage de Snoop Dogg
Snoop Dogg a été invité à ouvrir cette compétition historique en tant qu’invité d’honneur. Avec un béret sur la tête et un survêtement aux couleurs de l’équipe des États-Unis, il a exécuté le rituel des « trois coups », marquant ainsi le début officiel des épreuves de breaking. Ce geste, « les trois coups, s’il vous plaît », est un clin d’œil à la tradition théâtrale française qui célèbre le commencement d’un spectacle.
🇫🇷 Snoop Dogg pour les trois coups aux JO cet après midi 👇 #Paris2024 pic.twitter.com/I0W6CnH2qD
— 75 Secondes 🗞️ (@75secondes) August 9, 2024
Format de la compétition de Breaking
Le format de la compétition de breaking est inédit pour les Jeux Olympiques. Plutôt qu’un tournoi à élimination directe traditionnel, la compétition commence par une phase de poules en tournoi à la ronde. Les breakers sont répartis en groupes de quatre, et chaque participant s’affronte dans deux rounds contre les autres de son groupe. Les deux meilleurs de chaque groupe passent ensuite aux quarts de finale, qui suivent un format éliminatoire traditionnel.
Les performances des breakers sont évaluées selon cinq critères principaux : la technique, l’exécution, la musicalité, l’originalité et le vocabulaire. Les juges votent pour le breaker qui, selon eux, excelle dans chaque catégorie, sans utiliser de système de notation numérique. L’accent est mis sur la variété des mouvements et l’innovation, les breakers étant encouragés à ne pas répéter les mêmes figures d’un round à l’autre.
La musique joue un rôle crucial dans le breaking, et le DJ est considéré comme le fournisseur d’ambiance qui défie les danseurs sur la piste. Pour les Jeux Olympiques, deux DJs ont été choisis : DJ Fleg des États-Unis et DJ Plash de Pologne. Ils utilisent un répertoire de 400 morceaux autorisés par le Comité International Olympique, allant du hip-hop old school au funk, en passant par des beats nouvellement créés.
L’intégration du breaking aux Jeux Olympiques fait partie d’une initiative plus large du Comité International Olympique pour attirer un public plus jeune et urbain. Ce sport rejoint d’autres disciplines comme le skateboard et le surf, qui ont fait leurs débuts lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.
Les athlètes à surveiller
Parmi les athlètes de Team USA, Sunny Choi, alias B-girl Sunny, est une concurrente à suivre. Ancienne gymnaste devenue directrice créative, elle a quitté sa carrière dans le secteur corporate pour se consacrer entièrement au breaking après son annonce en tant que sport olympique. À 34 ans, elle fait ses débuts aux Jeux Olympiques et aspire à ouvrir un centre communautaire de danse après les Jeux.
Le breaking est un mélange complexe de mouvements acrobatiques et de danse. Les mouvements les plus spectaculaires, appelés « power moves », incluent des flips et des rotations impressionnantes. Le « top rock » désigne les mouvements exécutés debout, tandis que le « footwork » et le « floorwork » se concentrent sur les pas au sol. Les transitions fluides entre ces éléments sont essentielles pour impressionner les juges.
Avec son entrée en scène aux Jeux Olympiques de Paris 2024, le breaking a capté l’attention d’un public mondial. Cette nouvelle discipline illustre la volonté des Jeux de s’ouvrir à des formes d’expression plus modernes et urbaines, renforçant ainsi leur attrait auprès des jeunes générations. En tant qu’événement historique, le breaking promet de s’établir comme un incontournable des futures éditions des Jeux Olympiques.