La victime a été transportée d’urgence au CHR de Metz, son pronostic vital restant engagé. Un passant, qui a tenté de s’interposer, a également été blessé et conduit à l’hôpital Bel Air de Thionville, sans que ses jours ne soient en danger.
L’agresseur, Iordan N., 39 ans, est un individu d’origine roumaine faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Selon les forces de l’ordre, il était bien connu des services de police et possédait un casier judiciaire lourd. Il avait déjà été condamné à huit reprises au cours des dix dernières années pour divers délits, dont vols aggravés et infractions routières.
La police a lancé un avis de recherche pour tenter de localiser l’agresseur. Des images de vidéosurveillance ont permis d’identifier clairement l’individu, et un important dispositif a été mis en place pour le retrouver.
Dans un communiqué, le maire de la ville, Fabien Engelmann (RN), a exprimé son indignation face à cet acte barbare. Il a mis en avant les manquements de l’État dans l’exécution des OQTF, soulignant que « cet individu n’aurait jamais dû se trouver sur le territoire français ». Il a également salué le courage du passant qui s’est interposé pour tenter de sauver la victime.
D’après les informations du procureur de la République de Thionville, Brice Partouche, plusieurs procédures avaient déjà été initiées par la victime contre son ex-compagnon. En janvier 2025, elle avait porté plainte pour menaces et violences, signalant des comportements agressifs et des intimidations. Cependant, aucune mesure de protection n’avait été mise en place, la plainte ayant été classée faute de preuves.
Le passé de la victime a également été examiné. Il ressort qu’elle avait déjà été condamnée en 2004 pour des violences aggravées à l’encontre de l’agresseur, dans le cadre d’une affaire judiciaire précédente. Cette information, bien que ne justifiant en rien l’agression subie, met en lumière des tensions profondes entre les deux anciens partenaires.
Les habitants de Hayange sont sous le choc après cet acte d’une extrême brutalité. Plusieurs témoins de la scène expriment leur indignation face à la passivité de certains spectateurs, qui ont préféré filmer plutôt que d’intervenir. Un résident témoigne :
Il y a des gens qui ne bougent pas, qui filment au lieu d’aider. On ne peut pas accepter ça.
Une enquête a été ouverte pour tentative d’homicide volontaire et la police poursuit ses recherches pour localiser Iordan N., toujours en cavale. Les autorités locales espèrent une arrestation rapide afin d’éviter tout risque de récidive.
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