Les accusations portées contre l’institutrice
Selon les plaintes déposées, l’institutrice est accusée d’avoir eu un comportement inapproprié et violent envers ses élèves. Les parents évoquent un acharnement moral, des hurlements continus, et des paroles déplacées. Certains enfants auraient été privés d’accès aux toilettes et empêchés de boire de l’eau. D’autres auraient subi des punitions injustifiées, comme la privation de récréation ou des gestes violents tels que le fait de renverser les bureaux pour que les élèves ramassent leurs affaires.
Un père de famille confie :
Mon fils était dans sa classe l’an dernier. On a vécu une année horrible. Il n’y a pas un soir où il n’éclatait pas en sanglots.
Un autre témoignage raconte que trois enfants se seraient urinés dessus car ils n’avaient pas l’autorisation de sortir de la classe. L’une des élèves, souffrant d’une maladie rénale, aurait été particulièrement affectée par cette situation.
La maîtresse aurait également chanté :
Chez nous les cochons, on les saigne, on les mange et si tu continues, je te saigne.
Les parents affirment avoir alerté la direction de l’école dès le début de l’année scolaire, mais leurs préoccupations n’ont pas été prises au sérieux. Ils expliquent s’être sentis traités comme des parents « trop inquiets ». Malgré les signalements répétés, le comportement de l’enseignante n’aurait pas été corrigé. Ce n’est qu’à la suite d’une altercation entre un parent et l’institutrice à la fin de l’année scolaire que l’inspection académique a été saisie de l’affaire.
Suite aux plaintes des parents, une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour violences sur mineur de 15 ans. Les élèves, leurs parents et l’enseignante ont été entendus par les autorités. Le dossier a été transmis au procureur de la République de Toulouse.
De son côté, l’institutrice a été déplacée à la demande des parents et affectée à d’autres missions au sein de l’Éducation nationale, en attendant les conclusions de l’enquête judiciaire. Elle occupe désormais des missions de remplacement dans des écoles de Haute-Garonne.
Le rectorat de Toulouse suit de très près cette affaire. Le recteur, Mostafa Fourar, s’est exprimé sur le sujet en soulignant l’importance du bien-être des élèves ainsi que le respect dû aux professeurs. Il a affirmé que si l’enquête révélait une défaillance dans le comportement de l’enseignante, des mesures appropriées seraient prises.
Les enjeux autour de la protection des élèves
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la protection des élèves et le rôle de l’institution scolaire dans la prise en charge de situations de ce type. Les parents d’élèves sont particulièrement inquiets du manque de réactivité des autorités éducatives face aux signalements de comportements abusifs. Ils espèrent que cette enquête permettra de faire la lumière sur les faits et d’empêcher que de tels incidents ne se reproduisent.
Les témoignages des parents mettent en lumière les conséquences psychologiques que ces violences présumées ont pu avoir sur les enfants. Plusieurs élèves auraient été traumatisés par l’année scolaire écoulée, certains d’entre eux refusant même de retourner à l’école. Les familles, quant à elles, se disent désemparées face à la situation.
L’enquête est toujours en cours et les conclusions détermineront les mesures à prendre. L’institutrice, qui a également déposé une plainte après avoir été prise à partie par un parent d’élève, sera entendue dans le cadre de cette affaire. Les autorités judiciaires devront établir la véracité des faits pour rendre justice aux enfants concernés et rassurer les familles.