Le 22 novembre 2024, un jeune homme de 25 ans, souffrant d’un handicap mental important, se trouvait dans les toilettes du centre commercial Atlantis à Saint-Herblain, accompagné de sa mère pour une journée de courses. C’est dans ces circonstances que l’individu présumé coupable, un homme de 36 ans, l’a abordé.
Inquiète de ne pas voir son fils revenir, la mère a découvert une scène choquante : son fils en train d’être agressé sexuellement. Alertée immédiatement, la police est intervenue, procédant à l’arrestation du suspect. Ce dernier, sans domicile fixe et sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants, a reconnu l’acte tout en affirmant qu’il était consenti.
En parallèle de l’enquête en cours, un agent de sécurité travaillant au centre commercial a filmé les écrans de vidéosurveillance et diffusé les images sur les réseaux sociaux. Ces extraits montraient non seulement la victime et le suspect, mais également la mère de la victime. Ces publications ont non seulement compromis la confidentialité de l’enquête, mais ont également amplifié le traumatisme des personnes impliquées.
Le parquet de Nantes a immédiatement ouvert une enquête pour violation du secret de l’enquête et diffusion illégale de contenus sensibles, qualifiant ces actes de graves atteintes à la dignité et à la vie privée.
L’audience concernant l’agent de sécurité s’est tenue le 24 janvier 2025 sous huis clos, à la demande des avocats des parties civiles et de l’accusé, en raison du fort retentissement médiatique de l’affaire. Cet agent a été condamné à six mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction d’exercer dans le domaine de la sécurité.
La justice a également ordonné le versement de dommages et intérêts à la victime et à sa famille pour compenser le préjudice moral subi. Cette décision vise à reconnaître le traumatisme causé par la diffusion des images, qui ont circulé pendant des semaines en ligne.
Un fait inattendu a marqué le procès : le suspect, mis en examen pour le viol, a obtenu une indemnisation de 500 euros. Cette décision repose sur le principe de la présomption d’innocence, considérant que la diffusion des images a porté atteinte à ses droits fondamentaux et à sa vie privée. Cette indemnisation, bien que symbolique, a suscité de vifs débats au sein de l’opinion publique et dans les cercles juridiques.
Sur le plan pénal, l’enquête concernant le viol continue. Le suspect, placé en détention provisoire, attend son procès. Des expertises médico-judiciaires et des témoignages permettront de déterminer les responsabilités et les circonstances exactes des faits. La victime, quant à elle, bénéficie d’un suivi psychologique pour tenter de surmonter le traumatisme.
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