J’ai passé une année à Ynov (3e année de licence) et mon expérience a été plutôt décevante. On était 45 dans la classe pour un seul enseignant. Pour un tarif avoisinant les 10 000 euros par an, je m’attendais à un meilleur encadrement.

Le niveau global était assez hétérogène. Une grande partie des étudiants ne semblait pas vraiment investie, certains passaient les cours à jouer à des jeux vidéo. Ce qui, paradoxalement, laissait un peu plus d’attention aux autres de la part du prof.

Mais au final, tout le monde a validé l’année, même ceux qui ne maîtrisaient pas les bases. Certains cours se limitaient à répéter le même exercice pendant plusieurs heures, jusqu’à l’évaluation… qui reprenait exactement le même contenu. Un exemple marquant : un cours sur les bases de données NoSQL où, pendant deux jours, on s’est contentés d’installer Redis et d’y insérer des données via un script Python. Rien de plus, pour une 3e année.

J’ai eu la chance que l’alternance prenne en charge les frais, mais avec du recul, j’ai appris très peu de choses. À part un cours de droit, bien construit et enrichissant, le reste m’a semblé trop léger.

Mon impression générale est que le modèle d’Ynov s’inspire beaucoup de celui des écoles de commerce : peu de contenu académique solide, mais une forte emphase sur le réseau, la vie étudiante, le BDE, etc.

J’ai suivi la filière Création & Design à Ynov Bordeaux, du Bachelor 3 jusqu’à la fin du Mastère, avec la spécialisation en motion design, une option qui, à l’époque, était encore peu proposée ailleurs. Malheureusement, ce choix s’est avéré extrêmement frustrant sur de nombreux aspects.

Dès la troisième année, le contenu en motion design était très limité, se résumant à des bases rudimentaires. Les conditions de travail étaient déplorables : salle non chauffée, manque de matériel et trop peu de prises électriques pour une classe entière travaillant sur ordinateur.

En Mastère 1, nous avons eu la chance d’avoir des intervenants de qualité, passionnés par leur domaine. Toutefois, l’absence totale de coordination pédagogique a gâché leur apport : pas de briefs clairs, une salle trop exiguë, pas de matériel de base, même pas un câble HDMI. Une fois encore, il faisait froid, et il fallait composer avec une organisation totalement défaillante.

L’année de Mastère 2 a confirmé le pire. Un projet vidéo, censé valider le diplôme, était le cœur de l’année. Pourtant :

Les cours étaient remplacés par des « présences obligatoires » sans réel encadrement.

L’enseignant chargé du suivi nous apportait peu d’aide, semblait dépassé par le projet, et mettait une forte pression sans offrir de réelle direction.

Les enseignants compétents de l’année précédente n’ont pas été reconduits.

Notre nouvelle référente de filière a disparu quelques semaines après la rentrée, laissant place à un flou total et des consignes qui changeaient constamment.

À cela s’ajoutent des conditions de travail toujours précaires : partage de salle avec une autre promo, ce qui nuisait à la concentration, et une administration qui, malgré les nombreux signalements des étudiants, se contentait de réactions minimales, quand elle ne pratiquait pas simplement la politique de l’autruche.

Pour ne rien arranger, j’ai dû faire face à des problèmes de santé pendant l’année. J’avais obtenu l’autorisation de passer les rattrapages en juin, ce qui me laissait le temps de m’organiser. Mais, sans surprise, on m’a finalement informé en décembre que les rattrapages auraient lieu en janvier, rendant impossible leur passage pour moi. Résultat : je ne pourrai pas valider mon diplôme, après près de deux années d’investissement.

Merci Ynov Bordeaux pour cette organisation défaillante et cette gestion chaotique de notre parcours.

Je tiens malgré tout à remercier une personne du personnel administratif et un enseignant qui, tout au long de cette aventure, ont fait preuve d’écoute, de bienveillance et ont sincèrement essayé d’améliorer les choses. Merci à vous de ne pas avoir lâché.