Études

11 résidences Crous réquisitionnées pour les JO 2024

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, entraînant une série de mesures logistiques et organisationnelles pour accueillir les athlètes et le personnel associé. Parmi ces mesures, la réquisition de résidences CROUS en Île-de-France a suscité une vive controverse.

Les résidences concernées

Au total, 11 résidences CROUS ont été identifiées pour accueillir les personnels des Jeux Olympiques et Paralympiques. Ces résidences hébergent habituellement environ 3 000 étudiants au cours de l’année universitaire. Les étudiants ont été informés de la nécessité de libérer leurs logements pour la période estivale, couvrant juillet et août 2024, afin de permettre l’accueil de pompiers, soignants, forces de l’ordre et membres de la sécurité civile.

Motivation et justifications

Le CROUS a souligné que cette décision est motivée par le besoin exceptionnel d’hébergements durant les Jeux. Près de 30 % des logements CROUS restent inoccupés durant l’été, période correspondant à l’absence de cours et d’activités universitaires régulières. Les autorités ont également promis que moins de 7 % des logements gérés par le CROUS seraient réquisitionnés.

Mesures de compensation

Pour compenser les désagréments causés aux étudiants, plusieurs mesures ont été mises en place :

  • Une indemnité de 100 euros sera versée aux étudiants affectés.
  • Deux billets pour assister aux Jeux Olympiques seront offerts.
  • Des solutions de relogement temporaire seront proposées aux étudiants souhaitant rester en Île-de-France pendant l’été.

Controverses et réactions

La réquisition des logements a entraîné des réactions négatives et des manifestations. En avril 2024, une centaine d’étudiants ont protesté devant le ministère des Sports, exprimant leur frustration et leur sentiment d’abandon. Les syndicats étudiants, tels que l’Union Étudiante et l’UNEF, ont dénoncé cette mesure, affirmant que les étudiants ne devraient pas être traités comme des variables d’ajustement en fonction des besoins événementiels de l’État.

Hugo Getas, membre du collectif “La Rescrous”, a critiqué la décision, soulignant les incertitudes et le stress engendrés chez les étudiants, notamment ceux en période d’examens ou ayant des engagements professionnels durant l’été. Les préoccupations incluent également le manque de clarté sur les destinations de relogement et les dates précises de déménagement.

Accompagnement des étudiants

Le CROUS a mis en place un accompagnement personnalisé pour les étudiants affectés, incluant des contacts directs pour identifier leurs besoins et leur offrir des solutions adaptées. Un soutien particulier est prévu pour les étudiants en situation de handicap, afin de garantir que leurs besoins spécifiques soient pris en compte​.