23% des français ont au moins un bac+3

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En 2022, un peu moins d’un quart des Français de 25 ans et plus détiennent un diplôme de niveau bac+3 ou supérieur. Cela signifie que près de 23 % de cette tranche d’âge a accédé à un diplôme d’études supérieures, reflétant une tendance importante dans le paysage éducatif français. Toutefois, ces chiffres doivent être mis en perspective avec la proportion significative de la population qui ne possède qu’un CAP ou BEP, ou encore avec ceux qui n’ont pas poursuivi leur scolarité après le brevet des collèges.

Répartition des niveaux de diplômes en France

D’après les données de l’Insee, la population française de plus de 25 ans présente une répartition assez inégale en termes de niveaux de diplômes. Voici une vue d’ensemble des principales catégories de diplômes obtenus par cette population :

  • Aucun diplôme ou brevet des collèges : 24 %
  • CAP, BEP : 23 %
  • Baccalauréat ou brevet professionnel : 17 %
  • Bac+2 : 13 %
  • Bac+3 ou plus : 23 %

Ces données montrent qu’une large part de la population française ne dépasse pas le niveau du brevet des collèges ou des diplômes techniques intermédiaires comme le CAP et le BEP, représentant près de 47 % des personnes âgées de plus de 25 ans. En revanche, 23 % de cette même population a réussi à atteindre un niveau d’études supérieur avec un diplôme équivalent ou supérieur à bac+3.

Un décalage entre générations

Il existe un écart important entre les jeunes générations et leurs aînés en matière de niveau d’études. Chez les 25-29 ans, la part des diplômés de bac+3 ou plus est bien plus élevée, atteignant 40 %. Ce chiffre montre que l’accès à l’enseignement supérieur s’est généralisé pour cette tranche d’âge. À l’inverse, seulement 10 % des jeunes adultes de 25 à 29 ans n’ont pas obtenu de diplôme supérieur au brevet des collèges, contre 24 % pour l’ensemble de la population de plus de 25 ans.

Cette différence s’explique en grande partie par l’évolution du système éducatif français au cours des dernières décennies. Par exemple, dans les années 1950, seulement 20 % des jeunes obtenaient leur baccalauréat, contre près de 90 % aujourd’hui, toutes filières confondues. Cet accès plus large aux études secondaires et supérieures reflète une transformation progressive du système éducatif, qui continue d’évoluer pour permettre à un plus grand nombre d’étudiants de poursuivre des études longues.

Le diplôme, un facteur clé pour l’insertion professionnelle

Malgré cette évolution positive, un certain nombre de jeunes continuent d’entrer sur le marché du travail avec un niveau d’études limité. En effet, 24 % des 25-29 ans détiennent au maximum un CAP ou BEP, des diplômes souvent considérés insuffisants pour accéder à des emplois stables et bien rémunérés, dans un contexte où les qualifications demandées sur le marché du travail sont en constante augmentation.

Le lien entre niveau de diplôme et insertion professionnelle est bien établi. Plus le niveau de diplôme est élevé, plus les perspectives d’emploi et de rémunération sont favorables. À l’inverse, les personnes ayant un faible niveau de qualification rencontrent souvent davantage de difficultés pour s’insérer durablement dans le monde du travail. Cela souligne l’importance croissante des études supérieures dans la société contemporaine.

Le poids des générations non diplômées

Il est également important de noter que les données sur le niveau d’éducation de la population totale des 25 ans et plus incluent des générations plus anciennes, dont l’accès à l’enseignement supérieur était bien plus restreint. Beaucoup de ces personnes ont acquis des compétences professionnelles grâce à l’expérience et à la formation sur le tas, sans pour autant avoir obtenu de diplôme universitaire ou technique.

Ainsi, le diplôme ne résume pas à lui seul le niveau de formation d’un individu. L’expérience, l’auto-formation et les compétences acquises au fil des années jouent un rôle crucial dans la carrière professionnelle de nombreuses personnes qui n’ont pas poursuivi de longues études.

Les jeunes générations et l’enseignement supérieur

Chez les jeunes générations, l’accès aux études longues est désormais bien plus généralisé. Cependant, bien que 40 % des 25-29 ans soient titulaires d’un diplôme de bac+3 ou plus, l’accès à l’enseignement supérieur reste loin d’être universel. En effet, près d’un quart de cette tranche d’âge n’a toujours qu’un CAP ou BEP, des niveaux de formation qui offrent souvent des perspectives d’emploi limitées, particulièrement dans les secteurs en tension.

Ce constat met en lumière l’importance de promouvoir des parcours éducatifs adaptés à tous, en renforçant les voies professionnelles tout en continuant à encourager l’accès aux études supérieures pour ceux qui en ont la capacité.

Enfin, il est important de souligner un certain décalage entre la perception que l’on peut avoir du niveau de formation de la population et la réalité des chiffres. Dans les médias, les débats publics et les discours politiques, les personnes les plus diplômées occupent souvent le devant de la scène. Cela peut donner l’impression que l’ensemble de la société française a atteint un niveau d’études élevé. En réalité, une majorité des adultes de plus de 25 ans n’a pas accédé à l’enseignement supérieur, et il subsiste encore de grandes disparités.

Ce décalage entre la perception et la réalité contribue parfois à des incompréhensions, notamment entre les décideurs politiques et une partie des classes populaires, dont une grande proportion n’a pas bénéficié de l’ouverture progressive de l’enseignement supérieur.

Ces données permettent ainsi de mieux comprendre la diversité des parcours éducatifs en France et les enjeux qui subsistent pour élargir encore l’accès à des formations de qualité pour toutes les générations.

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