La guerre des places : comprendre le ratio de concurrence
Sur Parcoursup, tous les lycées ne se valent pas. Pour éviter les déceptions, il faut regarder un indicateur précis : le ratio de concurrence. C’est le nombre de candidats divisé par le nombre de places disponibles. En moyenne nationale, il y a 19 candidats pour une seule place en BTS MCO.
Mais cette moyenne cache des réalités extrêmes. Certains établissements croulent sous les demandes avec des ratios supérieurs à 90, tandis que d’autres peinent à remplir leurs classes avec moins de 5 candidats par place. Ton objectif ? Repérer ces opportunités pour sécuriser ton avenir.
Paris vs Province : où as-tu vraiment tes chances ?
Si tu vises l’Île-de-France, prépare un dossier en béton armé. La région capitale est saturée avec une moyenne de 34 candidats par place. Certains lycées parisiens affichent des statistiques vertigineuses :
- Lycée Louis Armand (Paris 15e) : 98 candidats pour 1 place.
- Lycée Arago (Paris 12e) : 90 candidats pour 1 place.
- Lycée Jean Lurçat (Paris 13e) : 80 candidats pour 1 place.
La stratégie gagnante ? S’éloigner des zones de tension. Dès que l’on quitte le périphérique, la pression retombe à une moyenne de 15 candidats par place. Les Hauts-de-France (Louvroil, Fourmies), les Pays de la Loire ou même la Corse offrent des ratios beaucoup plus doux, oscillant souvent entre 2 et 6. Parfois, faire quelques kilomètres en TER peut multiplier tes chances d’admission par dix.
Le « Cheat Code » du privé sous contrat
Il existe une autre astuce pour contourner la foule : regarder du côté du privé. Les lycéens ont tendance à privilégier massivement le public par réflexe ou par souci d’économie. Résultat ?
- Lycées publics : 23 candidats par place en moyenne.
- Lycées privés sous contrat : 10 candidats par place.
Mathématiquement, tu divises la concurrence par deux en cochant des établissements privés. Si le coût de la scolarité t’inquiète (ce qui est légitime), la solution miracle s’appelle l’alternance. La majorité des BTS MCO proposent ce format : ton entreprise paie tes frais de scolarité et te verse un salaire. C’est le meilleur moyen d’accéder à des écoles moins saturées sans débourser un centime.
Et après le diplôme ? Salaires et débouchés
Se battre pour entrer, c’est bien, mais savoir pourquoi on le fait, c’est mieux. Le BTS MCO est un diplôme « couteau suisse » très apprécié des recruteurs car il est hyper opérationnel. Tu es formé pour gérer une unité commerciale de A à Z : vente, stocks, management d’équipe et relation client omnicanale.
Combien vas-tu gagner ?
Dès la sortie de l’école, les salaires sont plutôt attractifs pour un Bac+2. Un débutant peut espérer entre 1 900 € et 2 300 € brut par mois (soit environ 1 500 € à 1 800 € net), sans compter les primes et commissions variables fréquentes dans le commerce.
Avec 3 à 5 ans d’expérience, un manager confirmé ou un chef de secteur peut grimper entre 2 500 € et 3 200 € brut. Les responsables de magasin dans les grandes enseignes atteignent parfois les 4 000 € brut.
Poursuivre ses études : la voie royale
Si tu ne veux pas travailler tout de suite, le BTS MCO est un excellent tremplin vers le Bac+3 (et plus). Les options sont nombreuses :
- Licence Pro : Pour se spécialiser en un an (Immobilier, RH, E-commerce).
- Bachelor : En école de commerce, souvent accessible via les admissions parallèles.
- BUT : Intégration possible en 2e ou 3e année (Techniques de Co, GEA).
Note importante : Un faible ratio de concurrence augmente tes chances d’être lu, mais ne garantit pas ton admission. Les dossiers sont étudiés avec soin par les équipes pédagogiques. Soigne ta lettre de motivation et montre ta détermination, peu importe le lycée visé !
