Les diplômes du supérieur : une reconnaissance variable selon leur statut
En France, tous les diplômes ne bénéficient pas du même degré de reconnaissance. Certains sont délivrés au nom de l’État, tandis que d’autres sont propres aux établissements et ne jouissent pas forcément d’une reconnaissance officielle. Comprendre ces distinctions est essentiel pour faire un choix éclairé.
Les diplômes nationaux : une garantie d’État
Les diplômes nationaux sont validés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ou d’autres ministères (agriculture, santé, culture…). Ils offrent une reconnaissance officielle et permettent d’accéder à des études supérieures ou à des concours administratifs. Parmi eux, on trouve :
- Le BTS (Brevet de technicien supérieur) : diplôme bac +2 à visée professionnelle, reconnu par l’État et très apprécié des employeurs.
- Le BUT (Bachelor universitaire de technologie) : bac +3, remplaçant le DUT, il est délivré par les IUT.
- Les licences et masters universitaires : conférant respectivement le grade de licence (bac +3) et le grade de master (bac +5).
- Le doctorat : le plus haut diplôme universitaire (bac +8), indispensable pour la recherche et l’enseignement supérieur.
- Les diplômes d’État (DE) : obligatoires pour exercer certaines professions réglementées, comme les métiers de la santé (infirmier, pharmacien, dentiste), du social (éducateur spécialisé, assistant social) ou de l’architecture.
Ces diplômes bénéficient d’une reconnaissance automatique en France et dans l’Union européenne, grâce au système de crédits ECTS, qui facilite les équivalences entre pays.
Diplômes visés, grades et titres : quelles différences ?
Les diplômes visés par l’État
Certains établissements privés délivrent des diplômes visés, c’est-à-dire validés par le ministère de l’Enseignement supérieur après un contrôle de la qualité pédagogique. Un diplôme visé offre une reconnaissance supérieure à un simple certificat d’école, notamment pour une poursuite d’études.
Le grade universitaire : une reconnaissance académique
Le grade de licence, de master ou de doctorat peut être attribué à certains diplômes délivrés par des écoles (commerce, ingénierie, sciences politiques…). Ce grade permet aux titulaires de poursuivre leurs études dans d’autres établissements et facilite les comparaisons à l’international.
Le titre d’ingénieur : une reconnaissance encadrée
Le titre d’ingénieur diplômé est exclusivement délivré par les écoles accréditées par la Commission des titres d’ingénieur (CTI). Il garantit un niveau scientifique et technique élevé et confère également le grade de master.
Les formations privées : attention aux diplômes non reconnus
Les bachelors : entre reconnaissance et flou académique
Les bachelors sont des formations bac +3 proposées par des écoles de commerce, de management, d’ingénierie ou de design. Contrairement aux licences universitaires, ils ne sont pas automatiquement reconnus par l’État. Certains bachelors bénéficient du grade de licence, une distinction qui atteste d’une qualité académique conforme aux standards universitaires.
Les mastères spécialisés et MSc : des labels d’excellence
Certaines écoles délivrent des Mastères spécialisés (MS) ou Masters of Science (MSc), labels attribués par la Conférence des Grandes Écoles (CGE). Bien que reconnus par les employeurs, ces diplômes n’ont pas de valeur légale nationale et ne permettent pas nécessairement une poursuite d’études.
Les certificats d’écoles : formations non contrôlées par l’État
Certaines formations délivrent des certificats d’école, sans reconnaissance officielle. Ils peuvent être pertinents dans certains domaines, mais leur valeur repose uniquement sur la réputation de l’établissement.
La reconnaissance des diplômes à l’international
Le système LMD (Licence, Master, Doctorat) harmonise les diplômes en Europe. Grâce aux crédits ECTS, il est plus facile de poursuivre des études ou de travailler dans un autre pays de l’Union européenne.
Si vous souhaitez exercer un métier ou poursuivre vos études à l’étranger, vous devez vérifier si votre diplôme est reconnu. Le centre ENIC-NARIC France délivre des attestations de comparabilité pour les diplômes étrangers, facilitant leur reconnaissance.
Comment vérifier la reconnaissance d’un diplôme ?
Le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) liste les diplômes et titres reconnus par l’État. Avant de s’inscrire dans une formation, il est recommandé de vérifier son enregistrement sur le site de France Compétences.
Les écoles et formations reconnues possèdent souvent des labels de qualité (CGE, AMBA, EQUIS, AACSB). Ces certifications garantissent un bon niveau académique et une reconnaissance internationale.
Choisir un diplôme reconnu est essentiel pour garantir son employabilité et poursuivre ses études sans obstacles. Il est donc crucial de bien s’informer avant de s’engager dans un cursus.
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