Un modèle plébiscité par les étudiants
Selon une étude menée par l’Ifop pour l’Essec, 90% des étudiants recommandent l’apprentissage, convaincus de ses multiples avantages. Ce modèle éducatif combine une formation académique avec une expérience professionnelle significative, permettant aux étudiants de maîtriser les codes de l’entreprise et de mettre en pratique leurs connaissances théoriques. Une telle combinaison d’apprentissage en classe et sur le terrain favorise le développement de compétences pratiques et une meilleure compréhension des réalités du monde professionnel.
De plus, 91% des étudiants estiment que « les études en apprentissage ont autant, voire plus de valeur que les études classiques ». Cependant, une certaine méconnaissance persiste : un tiers des étudiants n’a pas conscience que les frais de scolarité sont souvent exonérés dans le cadre de l’apprentissage. Il est essentiel de mieux promouvoir ces avantages pour aider les étudiants à comprendre la valeur réelle de cette formule.
L’apprentissage dans les grandes écoles : une évolution positive
Traditionnellement associé aux formations techniques et professionnelles, l’apprentissage a progressivement intégré les cursus des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs. Des institutions prestigieuses comme l’Essec ont été des pionnières dans ce domaine, offrant des programmes d’apprentissage depuis plusieurs décennies. Ce modèle permet aux étudiants d’obtenir une formation académique de haut niveau tout en ayant une expérience professionnelle enrichissante.
Les grandes écoles voient dans l’apprentissage une opportunité d’enrichir leur offre pédagogique. Il permet aux étudiants de se former concrètement à un métier, d’acquérir une expérience professionnelle précieuse et de faciliter leur insertion sur le marché du travail. Selon 55% des étudiants, l’apprentissage est un moyen efficace de se préparer aux réalités du monde professionnel et de développer des compétences essentielles pour leur future carrière.
Les entreprises séduites par l’apprentissage
Du côté des entreprises, l’apprentissage est de plus en plus valorisé. Selon l’étude de l’Ifop, 97% des entreprises se disent convaincues par ce modèle et 82% d’entre elles souhaitent embaucher des apprentis à l’issue de leur diplôme. Les entreprises apprécient particulièrement les apprentis qui, ayant déjà une connaissance des processus internes et de la culture d’entreprise, s’adaptent rapidement et contribuent efficacement.
Les grandes entreprises, notamment celles comptant plus de 250 salariés, sont les plus enclines à recourir à l’apprentissage. Elles voient en ce modèle une occasion de créer des liens solides avec l’enseignement supérieur et de participer à la formation de futurs professionnels. De plus, elles bénéficient d’incitations financières, telles que les aides à l’embauche des alternants, prolongées jusqu’en 2027, incitant davantage à l’embauche d’apprentis.
Les défis et perspectives de l’apprentissage
Malgré le succès croissant de l’apprentissage, des défis subsistent. Une certaine méconnaissance de la formule demeure chez certains étudiants, qui ne réalisent pas pleinement les avantages financiers et professionnels qu’elle offre. Il est important de sensibiliser davantage les entreprises, en particulier les PME, sur les bénéfices de l’apprentissage, car ces structures montrent encore une certaine réticence à l’adopter.
L’apprentissage nécessite un engagement des deux parties : les étudiants doivent jongler entre exigences académiques et professionnelles, tandis que les entreprises doivent investir dans l’encadrement des apprentis. Lorsqu’une bonne synergie est trouvée, les résultats sont bénéfiques pour tous : les étudiants acquièrent une expérience précieuse et une formation de qualité, tandis que les entreprises profitent de talents formés spécifiquement selon leurs besoins.
Un avenir prometteur dans les grandes écoles
L’essor de l’apprentissage dans les grandes écoles témoigne d’une évolution positive dans le paysage de l’enseignement supérieur. Ce modèle répond à une demande croissante des étudiants pour des formations plus pratiques et orientées vers l’emploi, tout en permettant aux entreprises de participer activement à la formation de futurs collaborateurs. L’engagement des grandes écoles dans ce domaine reflète leur volonté de s’adapter aux réalités du marché du travail et de préparer au mieux leurs étudiants aux défis professionnels.
L’apprentissage est donc appelé à jouer un rôle central dans l’enseignement supérieur. Avec des taux de satisfaction élevés tant chez les étudiants que chez les entreprises, cette formule semble bien partie pour s’installer durablement dans le paysage éducatif. À mesure que la reconnaissance de l’apprentissage se renforce, il est probable que de plus en plus d’établissements d’enseignement supérieur, y compris les grandes écoles, intègrent ce modèle dans leurs programmes, offrant ainsi aux étudiants des parcours toujours plus enrichissants et diversifiés.
