L’Union étudiante appelle à un mouvement social dès la rentrée

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Alors que l’année universitaire 2023-2024 s’achève, les préoccupations des étudiants concernant leurs conditions de vie continuent de croître. L’Union étudiante, un des principaux syndicats étudiants, a récemment dressé un bilan alarmant de la situation actuelle, pointant du doigt les augmentations incessantes des loyers et le coût de la vie qui pèsent de plus en plus lourdement sur les étudiants.

Face à cette situation, l’Union étudiante appelle à un mouvement social dès la rentrée 2024 pour dénoncer ces conditions précaires et exiger des mesures concrètes de la part des pouvoirs publics.

Une situation de plus en plus précaire

Selon l’Union étudiante, les dépenses liées au logement représentent désormais près des deux tiers du budget d’un étudiant. La hausse des loyers, particulièrement marquée depuis 2023, est un des principaux facteurs de cette précarisation.

Trouver un logement abordable dans la ville universitaire où l’on vient d’être admis est devenu un véritable parcours du combattant.

Pour cette rentrée 2024, les étudiants devront payer en moyenne 18 euros de plus par mois pour leur loyer, ce qui représente une augmentation de 213 euros sur l’année, soit une hausse de 2,8 %. Le loyer mensuel moyen atteint désormais 630 euros, une somme difficilement soutenable pour de nombreux jeunes.

Depuis 2017, les loyers ont augmenté de 16 % en moyenne, mais certaines villes ont connu des hausses encore plus spectaculaires. À Saint-Denis de la Réunion, par exemple, les loyers ont grimpé de 44 %, tandis qu’à Vannes et Brest, les augmentations atteignent respectivement 34 % et 30 %. En outre, plus de 10 % des étudiants vivent dans des chambres de moins de 9 m², 70 % subissent des nuisances sonores, et 25 % résident dans des logements classés comme « passoires thermiques ».

Le problème ne se limite pas au secteur privé. Les logements gérés par le Crous, censés offrir des solutions abordables aux étudiants, ont également vu leurs loyers augmenter. Annoncée en février dernier, une hausse de 3,5 % a été appliquée, mais dans certaines régions, cette augmentation est encore plus marquée. Le rapport de l’Union étudiante souligne que 8 Crous ont augmenté leurs loyers de plus de 3,5 %, notamment à Versailles, en Corse, à Lyon-St Étienne, et dans plusieurs autres régions.

Le coût de la vie en constante augmentation

Le logement n’est pas le seul poste de dépense à peser lourdement sur les étudiants. Le coût de la vie, dans son ensemble, ne cesse d’augmenter. Les prix des produits de première nécessité, tels que la nourriture et l’énergie, ont continué de grimper au cours des douze derniers mois, avec une hausse moyenne de 2,3 %. Cette tendance, qui devrait se poursuivre dans les prochaines années, aggrave encore la situation déjà précaire de nombreux étudiants.

Par rapport à 2017, l’Union étudiante indique qu’en moyenne, les étudiants doivent désormais payer chaque mois :

  • 80 euros de plus pour les services essentiels comme le logement, les transports et les loisirs ;
  • 44 euros de plus pour l’alimentation ;
  • 24 euros de plus pour l’accès à l’énergie (électricité, gaz, essence) ;
  • 18 euros de plus pour les produits manufacturés (vêtements, produits de santé, matériel pédagogique).

Ces augmentations successives viennent accentuer une précarité déjà bien ancrée parmi les étudiants, dont beaucoup peinent à joindre les deux bouts malgré des emplois à temps partiel souvent précaires et mal rémunérés.

Les revendications

Face à cette situation intenable, l’Union étudiante ne se contente pas de dresser un constat alarmant. Le syndicat appelle à des actions concrètes et met en avant une série de revendications pour améliorer les conditions de vie des étudiants. Parmi celles-ci, la réintroduction du repas à un euro pour tous les étudiants au Crous figure en bonne place. Ce dispositif, qui avait été instauré durant la pandémie de Covid-19 avant d’être restreint, est perçu comme une mesure essentielle pour garantir un accès équitable à une alimentation de qualité.

L’Union étudiante demande également le retour du gel des loyers pour les logements du Crous, une mesure qui avait été appliquée temporairement mais qui n’a pas été prolongée. Le syndicat plaide également pour l’instauration d’un gel des loyers dans le parc locatif privé, une proposition qui vise à protéger les étudiants contre les hausses de loyers qui grèvent lourdement leur budget.

L’Union étudiante milite pour la suppression de la Contribution Vie Étudiante et de Campus (CVEC), une taxe de 95 euros que tous les étudiants doivent payer chaque année pour financer les services universitaires. Selon le syndicat, cette contribution pèse de manière disproportionnée sur les étudiants les plus modestes et devrait être abolie pour alléger leur charge financière.

Enfin, l’Union étudiante appelle à la mise en place d’une allocation universelle pour les étudiants, d’un montant de 1 216 euros par mois. Cette allocation permettrait de garantir un revenu minimum à tous les étudiants, indépendamment de leur situation familiale, et de leur offrir une plus grande autonomie financière.

L’Union étudiante a d’ores et déjà annoncé qu’elle appelait à un mouvement social dès la rentrée 2024 pour faire entendre ces revendications. Le syndicat prévoit d’organiser des manifestations, des grèves et d’autres actions de protestation pour mobiliser les étudiants et attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur situation.

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