Parcoursup ailleurs dans le monde ?

L’inscription dans l’enseignement supérieur peut être une étape complexe pour les étudiants. En France, Parcoursup centralise ces démarches, simplifiant la procédure d’admission. Mais comment fonctionnent les systèmes d’orientation dans d’autres pays ? De l’Europe à l’Asie, en passant par l’Amérique du Nord, chaque région a développé des plateformes ou des processus adaptés à son contexte éducatif et culturel.
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Les États-Unis

Aux États-Unis, l’accès à l’enseignement supérieur repose encore majoritairement sur des candidatures individuelles. Chaque université dispose de ses propres critères et procédures. Les candidats doivent fournir des documents comme :

  • Une lettre de motivation ou un essai personnel.
  • Les résultats du SAT (Scholastic Aptitude Test), qui évalue les compétences en lecture, écriture et mathématiques.
  • Les relevés de notes des années précédentes.

Un entretien d’admission est souvent exigé dans les universités les plus prestigieuses. Pour simplifier ces démarches, une plateforme appelée Common App a été mise en place. Elle permet de postuler à plusieurs universités avec un dossier unique, mais elle n’a pas encore l’universalité de Parcoursup.

Le Royaume-Uni

Le Royaume-Uni se distingue avec UCAS (Universities and Colleges Admissions Service), une plateforme qui dépasse largement les fonctionnalités de Parcoursup. UCAS gère les candidatures pour :

  • Les licences et masters.
  • Les apprentissages et alternances.
  • Les stages et emplois liés aux études.

Les étudiants peuvent explorer les programmes via des vidéos explicatives, des informations détaillées sur les cours, et même consulter les aspects de la vie étudiante. Le système est reconnu pour sa clarté et son efficacité, faisant de l’orientation une étape plus accessible.

L’Allemagne

En Allemagne, le système d’orientation dans l’enseignement supérieur se divise en deux catégories :

  1. Hochschulstart : Une plateforme nationale pour les formations sélectives, comme la médecine ou la pharmacie, où un numerus clausus est appliqué.
  2. Candidatures directes : Pour les autres cursus, chaque université gère ses admissions de manière indépendante.

Les candidats doivent souvent fournir une lettre détaillée retraçant leur parcours et leurs ambitions. Ce modèle hybride reflète l’approche pragmatique de l’Allemagne, qui valorise à la fois l’excellence académique et l’ouverture.

Le Canada

Le Canada propose un système décentralisé où chaque province a ses propres règles.

  • En Ontario, le OUAC (Ontario Universities’ Application Centre) permet de centraliser les candidatures pour toutes les universités de la province.
  • Au Québec, les étudiants doivent postuler directement auprès des établissements, chaque institution ayant des exigences spécifiques.

Le système canadien varie donc selon les régions, nécessitant une adaptation des étudiants aux particularités locales.

La Chine

En Chine, CUCAS (China’s University and College Admission System) s’impose comme un outil clé pour les admissions. Cette plateforme centralise les informations sur les universités, les frais de scolarité, et les logements disponibles. Elle permet :

  • La soumission des candidatures en ligne.
  • Le suivi des réponses des établissements.

Son avantage réside dans sa capacité à offrir une vue d’ensemble des options éducatives, tout en simplifiant les démarches administratives.

L’Espagne

En Espagne, chaque communauté autonome dispose de son propre système d’admission. Certaines régions, comme la Catalogne avec Canal Universitats, ont des plateformes centralisées. D’autres exigent des candidatures directement auprès des universités.

Le processus est également marqué par la Selectividad, un examen standardisé combinant les résultats du lycée et des épreuves spécifiques. Les notes obtenues déterminent l’accès aux formations, selon un seuil fixé chaque année.

L’Italie

L’Italie a développé UniversItaly, une plateforme nationale qui regroupe les informations sur les cursus, les classements universitaires, et les bourses disponibles. Contrairement à Parcoursup, UniversItaly est accessible aux étudiants internationaux et fournit des ressources sur la vie quotidienne en Italie, comme :

  • Les transports.
  • Les services de santé.
  • Les options de logement étudiant.

Cette ouverture en fait un modèle inclusif pour les étudiants du monde entier.

Le Maroc

Le Maroc dispose de Tawjihi, une plateforme dédiée aux établissements publics à accès sélectif. Elle permet aux candidats de :

  • Découvrir les concours disponibles après le baccalauréat.
  • Déposer leurs dossiers en ligne.
  • Suivre l’évolution des admissions.

Ce système centralisé simplifie les démarches, bien que la période d’inscription soit plus courte que dans d’autres pays, souvent limitée à quelques semaines durant l’été.

Des enseignements pour l’orientation en France

L’analyse des systèmes d’orientation internationaux montre que, malgré ses critiques, Parcoursup a l’avantage de centraliser les démarches pour un grand nombre d’étudiants. Cependant, des éléments inspirants émergent de ces modèles étrangers, comme :

  • La diversité des services proposés par UCAS au Royaume-Uni.
  • La clarté des démarches centralisées en Chine.
  • L’inclusivité d’UniversItaly pour les étudiants internationaux.

Chaque pays adapte son système aux réalités de son éducation et de sa société. En observant ces exemples, il est possible d’imaginer des évolutions futures pour améliorer l’expérience des candidats en France.

Lire aussi : comment fonctionne Parcoursup ?

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