Philippe met en avant son arrière-grand-père, docker au Havre et membre de la CGT, qui aurait été parmi les premiers membres du Parti communiste français, un détail dont il se dit fier, soulignant l’héritage populaire et militant qui traverse son histoire familiale. Il se décrit d’ailleurs comme un pur produit de la méritocratie, ce concept républicain valorisant l’ascension sociale par l’effort et l’excellence dans les études.
La jeunesse et les études d’Édouard Philippe
Édouard Philippe commence sa scolarité à l’école Michelet à Rouen, avant de poursuivre ses études au collège Jean-Texcier au Grand-Quevilly et au lycée des Bruyères à Sotteville-lès-Rouen. Ces établissements, situés dans des quartiers populaires de la région, forgent une partie de sa personnalité et de sa compréhension des réalités sociales. Il est ensuite contraint de quitter sa région natale lorsque son père, proviseur, est muté en Allemagne. C’est ainsi qu’il obtient son baccalauréat en 1988 à Bonn, au lycée français où son père occupe le poste de proviseur. Ce changement d’environnement international influence probablement sa vision du monde et des relations internationales.
Après son bac, Édouard Philippe intègre une classe préparatoire en hypokhâgne B/L au lycée Janson-de-Sailly à Paris, une filière réputée exigeante qui combine les lettres et les sciences sociales. Cette formation rigoureuse lui ouvre ensuite les portes de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po), où il se spécialise dans la section « Service public » et obtient son diplôme en 1992. Il poursuit ses études à l’École nationale d’administration (ENA), au sein de la promotion Marc-Bloch (1995-1997). Son passage à l’ENA le place sur la voie royale de la haute fonction publique et lui offre les outils nécessaires pour intégrer les rouages de l’État.
Avant de rejoindre l’ENA, Édouard Philippe effectue son service militaire en tant qu’officier d’artillerie, avec le grade d’aspirant, au 11e régiment d’artillerie de marine, basé au camp de la Lande d’Ouée en 1994. Cette expérience militaire le confronte à une autre réalité, celle de la discipline, de la rigueur et de la gestion des hommes, qui lui seront utiles dans ses futures responsabilités politiques et gouvernementales.
