Le Service national universel en mutation
Le SNU devait accueillir 120 000 jeunes en 2025 et atteindre 365 000 participants en 2026. L’objectif affiché était de le rendre obligatoire pour tous les élèves de seconde et de CAP d’ici 2026-2027. À travers ce dispositif, le gouvernement voulait promouvoir l’engagement civique et la cohésion sociale.
Concrètement, le programme proposait des séjours de cohésion et des missions d’intérêt général. Mais sa mise en œuvre a suscité des débats sur son coût, jugé trop élevé, et son efficacité réelle. L’arrivée d’une nouvelle majorité politique a aussi semé le doute : le Nouveau Front populaire a exprimé sa volonté de supprimer le SNU, le jugeant peu adapté aux besoins de la jeunesse.
Malgré ces critiques, le ministère a maintenu des initiatives complémentaires. Le plan « 1 jeune, 1 mentor » a été élargi pour accompagner les lycéens professionnels en difficulté. Des structures d’information ont vu le jour afin d’aider les élèves dans leur orientation et de leur ouvrir des perspectives internationales. La mobilité et les échanges interculturels font partie des priorités, avec des réunions prévues en dehors du temps scolaire pour attirer un maximum de jeunes.
Un élan sportif renforcé
Portés par l’effet Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, les projets autour du sport prennent une nouvelle ampleur. Le ministère prévoit une forte hausse des inscriptions dans les clubs sportifs et anticipe cette demande par plusieurs mesures. Parmi elles : deux heures supplémentaires de sport au collège et un test de sportivité pour les élèves de sixième.
Le gouvernement souhaite aussi développer les Maisons Sport-Santé pour associer sport et santé, renforcer le para-sport et créer de nouvelles infrastructures grâce au plan « 5 000 terrains Génération 2024 ». L’idée est de favoriser l’accès à la pratique sportive partout en France, en particulier dans les territoires moins bien équipés.
Des emplois et des formations liés au sport
Le ministère affiche un objectif ambitieux : 100 000 emplois créés autour du sport d’ici 2027. Cela passe par la revalorisation du métier d’éducateur sportif et une réforme des formations et diplômes. L’accent est mis sur la montée en compétences des jeunes souhaitant travailler dans ce secteur en pleine expansion.
En parallèle, la formation des animateurs et directeurs d’accueils collectifs de mineurs (ACM) est renforcée. Le nombre d’inscriptions au BAFA et au BAFD est en hausse, avec pour objectif de mieux encadrer les activités sportives et éducatives.
Des dispositifs pour accompagner les jeunes
Le Pass’Sport, qui facilite l’accès à un club grâce à une aide financière, est maintenu et élargi. Le programme « Savoir rouler à vélo » continue également pour encourager la mobilité douce dès le plus jeune âge. Ces initiatives visent à démocratiser l’activité physique et à réduire les inégalités d’accès.
Enfin, le gouvernement veut renforcer les Projets éducatifs de territoire (PEdT), afin que davantage de communes puissent proposer une offre éducative cohérente et enrichie, y compris en dehors des heures de cours.
Une mobilisation collective attendue
Le succès de ces mesures dépendra aussi de l’implication des bénévoles. La plateforme JeVeuxAider.gouv.fr reste un levier majeur pour encourager l’engagement local. Le gouvernement souhaite valoriser ce bénévolat et créer des ponts entre les associations, les clubs et les établissements scolaires.
L’année 2024/2025 marque donc une étape charnière. Entre un SNU fragilisé et une politique sportive ambitieuse, l’avenir de l’engagement des jeunes dépendra de leur adhésion à ces dispositifs et de la capacité de l’État à les rendre accessibles, utiles et adaptés à leurs attentes.
















