Bachelor art

Qu’est-ce qu’un bachelor en art ?

Un bachelor art t’offre une base pluridisciplinaire pour comprendre l’art comme écosystème : histoire des formes, théorie, éthique, économie créative, droits d’auteur, médiation. On t’enseigne à lier le geste et l’idée, à expérimenter avec des outils analogiques et numériques, à dialoguer avec des publics variés (galeries, institutions, marques, communautés en ligne).

« créer, c’est choisir : un cadre, un matériau, un point de vue. Le reste, c’est du montage. »

Tu travailles en atelier, en studio photo/vidéo, en fab lab (impression 3D, découpe laser), et sur des plateaux numériques (retouche, 3D, motion). La pédagogie alterne démonstrations techniques, exercices courts, recherches guidées et projets longs avec critiques de groupe (les “crits”) pour apprendre à argumenter et à recevoir un retour précis.

Objectifs du bachelor art

• acquérir un socle technique : dessin, couleur, volume, image, son, édition, outils numériques.
• construire une démarche : passer de l’intuition à la série, apprendre à documenter et à éditer son travail.
• développer un regard critique : situer une œuvre dans un contexte historique, social et technologique.
• professionnaliser la pratique : gestion de projet, budget, planning, droits d’auteur, contrats, diffusions.
• soigner la diffusion : portfolio, book imprimé, site perso, accrochage, scénographie, statement.
• collaborer : méthodes d’équipe, communication, rôle de l’artiste dans des projets interdisciplinaires.

Programme du bachelor art

Le programme progresse de l’exploration à la spécialisation. Chaque année mêle cours, ateliers, workshops intensifs, projets, rencontres pros et stages.

Année 1 : bases, outils et culture visuelle

• dessin/peinture : ligne, valeurs, composition, couleurs, formats.
• volume/sculpture : matériaux (terre, plâtre, bois, métal), moulage, assemblage.
• photographie : prise de vue, lumière, cadrage, labo numérique.
• vidéo : tournage léger, montage, son, narration courte.
• design graphique : typographie, mise en page, identité visuelle.
• initiations numériques : retouche, illustration vectorielle, 3D basique.
• histoire de l’art : repères majeurs, lectures d’images, vocabulaire critique.

Année 2 : hybridations et langage personnel

• arts numériques : 3D, motion design, interactivité, mapping.
• édition et print : risographie, sérigraphie, micro-édition, livre d’artiste.
• installation/performance : espace, corps, dispositif, public.
• photographie avancée : studio, retouche fine, séries documentaires.
• design d’objet : prototypage, ergonomie, matériaux innovants.
• théorie/critique : séminaires thématiques, analyse d’œuvres contemporaines.
• cadre pro : statut, facturation, droits, contrats, appels à projets.

Année 3 : spécialisation, projet de diplôme et insertion

• projet majeur : écriture, production, documentation et exposition.
• mémoire : problématique, références, méthodologie, soutenance.
• direction artistique : cohérence de série, scénographie, statement.
• stage long ou alternance : immersion en atelier, studio, agence, galerie.
• portfolio & book : édition, site web, présence pro.

Matières et compétences clés

Ateliers, projets et évaluations

Tu avances par projets, présentés régulièrement en critiques avec l’équipe pédagogique et des invités (artistes, curateurs, DA). Les évaluations combinent assiduité, progression, pertinence du propos, qualité d’exécution, et capacité à documenter ta démarche.

Formats d’apprentissage

• workshops 1 à 2 semaines : immersion sur une technique ou un thème.
• studios : suivi régulier d’un projet, du brief à l’accrochage.
• résidences : production in situ, rencontre d’un territoire.
• cours magistraux : histoire, théorie, économie des arts.
• séminaires : lecture d’articles, débats, écriture critique.

Exemples de projets concrets

• série photo sur un quartier : repérage, portraits, édition d’un fanzine.
• installation lumineuse interactive : capteurs, microcontrôleur, mapping.
• édition d’un livre d’artiste : reliure, tirage limité, colophon.
• identité pour un micro-événement culturel : affiche, signalétique, site one-page.
• film court hybride : animation + prises de vues réelles + sound design.

Outils, logiciels et matériaux

Stages, alternance et réseau professionnel

Des stages ponctuent le cursus : en atelier d’artiste, galerie, studio de design, agence de création, institution culturelle, festival, maison d’édition. Certaines écoles proposent l’alternance en fin de parcours pour affiner ton positionnement (graphisme, scénographie, photo, vidéo, 3D, motion).

Rythmes possibles

Comment intégrer un bachelor art ?

L’admission s’adresse aux bacheliers motivés (généraux, technologiques, professionnels) avec curiosité visuelle, envie d’expérimenter et régularité de pratique. Le portfolio reste la pièce maîtresse.

Portfolio : ce qu’on attend

• diversité : croquis, pièces finales, processus, essais ratés expliqués.
• séries : montrer l’évolution d’une idée, pas seulement des “coups isolés”.
• contexte : quelques lignes sur l’intention, les références, les limites.
• édition soignée : images propres, titres, dimensions, techniques.
• traces : notes, moodboards, maquettes, vues d’accrochage.

« un bon portfolio raconte une histoire : ce que tu regardes, comment tu le transformes, et où tu veux aller. »

Processus de candidature

1. candidature (plateforme ou en direct) avec dossier scolaire et formulaire.
2. dépôt du portfolio (PDF/online) + lettre de motivation claire et personnelle.
3. éventuels tests : dessin/observation, culture visuelle, mini-brief créatif.
4. entretien : présentation du book, influences, projet d’études.

Coûts et aides possibles

Selon l’établissement, les frais de scolarité varient. Des bourses, exonérations partielles, aides régionales, jobs étudiants et la voie de l’alternance peuvent réduire le coût global. Renseigne-toi aussi sur les frais d’atelier (matériaux, tirages, impressions).

Que faire après un bachelor art ?

Poursuivre ses études

• master arts plastiques/visuels pour approfondir la recherche et la pratique.
• design/communication visuelle (direction artistique, identité, édition, UX/UI).
• arts numériques (3D, interactivité, jeu vidéo, XR).
• médiation/curation (commissariat, programmation culturelle).
• écoles d’art reconnues pour une spécialisation pointue.

Entrer sur le marché du travail

Beaucoup se lancent en freelance ou rejoignent des studios/agences. D’autres combinent production personnelle, expositions et missions de commande. L’important : un portfolio actualisé, un réseau et une présence claire en ligne.

Quels sont les débouchés ?

Métiers accessibles

• artiste plasticien (peinture, sculpture, installation, vidéo).
• designer graphique (identité, édition, affichage, social content).
• illustrateur (édition, presse, jeunesse, BD, concept art).
• photographe (auteur, studio, mode, documentaire, pub).
• motion designer et monteur vidéo.
• scénographe (théâtre, expo, événementiel).
• curateur/chargé de médiation (musées, galeries, centres d’art).
• DA junior en agence ou studio créatif.
• maquettiste/éditeur en maison d’édition ou studio d’impression.

Secteurs d’activité

• culture : musées, centres d’art, festivals, institutions.
• communication : agences, studios, médias, marques.
• édition : livres, presse, micro-édition.
• événementiel : scénographie, identité d’espaces.
• numérique : motion, 3D, XR, jeu vidéo indé.
• enseignement/atelier : cours, workshops, accompagnement.

Cartographie métiers/compétences

Méthodes de travail et bonnes pratiques

• routine : croquis quotidien, veille visuelle, carnet d’idées.
• documentation : process shots, schémas, tests, références.
• édition : apprendre à couper, garder l’essentiel, série cohérente.
• feedback : chercher des retours, formuler des questions précises.
• diffusion : site à jour, réseaux pro, fiches d’œuvres, bio courte.

Journée type en école d’art

Erreurs fréquentes à éviter

• accumuler sans éditer : mieux vaut une série courte mais précise.
• copier ses références : les citer, oui ; les digérer, surtout.
• négliger la finition : bords, fixatifs, fichiers propres, crédits.
• oublier la documentation : sans images/process, difficile de pitcher.
• ignorer le contexte : où, pour qui, pourquoi l’œuvre existe-t-elle ?

Mini-défis créatifs pour progresser

• 100 croquis/10 jours : contrainte de temps, une thématique.
• photo-série : 5 images, un lieu, une règle de composition imposée.
• édition express : zine 12 pages, un week-end, tirage 20 ex.
• motion 10 secondes : raconter une action simple, sans texte.
• installation minute : 3 objets trouvés, une interaction.

Check-list avant de candidater

• sélectionne 12 à 20 pièces fortes, variées mais cohérentes.
• rédige un statement simple (5 à 8 lignes) pour situer ta pratique.
• prépare 2 séries en cours avec pistes d’évolution.
• entraîne-toi à présenter ton book en 5 minutes chrono.
• anticipe les coûts de matériaux et les temps de production.