Plâtrier

Envie d’un métier concret, créatif et très recherché ? Le ou la plâtrier·e intervient sur les murs, plafonds et cloisons pour enduire, isoler, lisser et parfois décorer. Tu travailles au cœur du chantier, entre gros œuvre et finitions. C’est physique, technique et gratifiant : chaque jour, tu vois le résultat.
platrier métier

Sommaire

Le métier en bref

Éléments clésDétails
DomainesAménagement intérieur, finitions, isolation thermique et acoustique, décoration (staff, stuc).
MissionsPréparation des supports, enduits, pose de cloisons et faux plafonds, isolation, moulures et éléments décoratifs.
Cadres d’emploiEntreprise de BTP, plâtrerie, rénovation, patrimoine. Artisan indépendant possible.
Niveau d’accèsCAP à Bac pro en filière plâtre/isolation ou aménagement-finition. Titres pros en reconversion.
AtoutsMétier manuel utile, demande soutenue, chantiers variés, visibilité immédiate du travail.
ContraintesPostures, poussières, rythme soutenu (le plâtre sèche vite), travail parfois en hauteur.

Ce que fait un plâtrier au quotidien

Missions principales

  • Préparer les supports : nettoyage, rebouchage, primaire si besoin, repères au sol et au plafond.
  • Gâcher le plâtre et enduire murs et plafonds à la taloche, puis lisser en finition.
  • Projeter mécaniquement des enduits selon la texture voulue (crépi, taloché, fin lissé).
  • Monter des cloisons : carreaux de plâtre, plaques de plâtre, ossatures, rails et montants.
  • Isoler thermiquement et acoustiquement : laine minérale, panneaux, membranes, bandes résilientes.
  • Décorer et restaurer : moulures, corniches, staff, rosaces, éléments ornementaux.
  • Contrôler la conformité : aplomb, planéité, joints, feuillures, résistance au feu, règles de l’art.
  • Coordonner avec le peintre, l’électricien, le menuisier : séquençage et réservation des passages.

Spécialités et champs voisins

  • Plâtrier-plaquiste : cloisons sèches, faux plafonds, bandes à joint, finitions prêtes à peindre.
  • Staffeur ornemaniste : création et pose d’éléments décoratifs en plâtre armé.
  • Stucateur : enduits imitant marbre et pierres, patines, décors haut de gamme.

« Un bon plâtrier laisse des surfaces si planes que le peintre sourit. Le secret : préparation, régularité du geste et timing. »

Compétences et qualités à développer

  • Précision et rapidité : le plâtre n’attend pas.
  • Lecture de plans et sens du repérage dans l’espace.
  • Résistance physique : port de charges, travail bras en l’air, échafaudages.
  • Organisation : protections, stockage, séchage, enchaînement des couches.
  • Relation client et esprit d’équipe sur chantier.
  • Culture sécurité : poussières, chutes, produits, électricité à proximité.

Conditions de travail

Tu interviens surtout en intérieur, parfois en extérieur ou sur des zones en hauteur. Les EPI sont indispensables : gants, lunettes, masque anti-poussières, chaussures de sécurité. Les journées sont rythmées par les phases de préparation, d’application et de lissage. Les délais comptent, car d’autres corps de métier attendent ton feu vert.

Formations et voies d’accès

Après la 3e

  • CAP métiers du plâtre et de l’isolation : bases du métier, enduits, cloisons, isolation.
  • CAP staffeur ornemaniste : décor, moulage, restauration.

Après un CAP

  • MC (mention complémentaire) orientée plâtrier/plaquiste selon les académies.
  • BP métiers du plâtre et de l’isolation : autonomie, préparation de chantiers, qualité.

Niveau bac à bac + 2

  • Bac pro aménagement et finition du bâtiment : technique, organisation, sécurité.
  • BTS finitions, aménagement des bâtiments : conception et réalisation : études, pilotage, qualité.

Reconversion, titres pros et VAE

La reconversion est fréquente. Des titres professionnels existent (plâtrerie/plaques, aménagement-finition). La VAE permet de valider l’expérience acquise en entreprise pour obtenir un diplôme.

Habilitations et sécurité

  • Échafaudage et travail en hauteur : montage, utilisation, vérifications.
  • Manutention : gestes et postures, prévention des TMS.
  • Poussières et produits : masques adaptés, ventilation, tri des déchets de chantier.
  • Selon contexte : habilitations électriques BS/BE à proximité de réseaux, CACES pour nacelles.

Salaire : ordres de grandeur

Les rémunérations varient selon la région, le statut (salarié ou artisan), la taille des chantiers et la spécialité (staff, restauration, patrimoine). Indications usuelles :

ProfilFourchette (brut mensuel)Repères
Débutant (CAP/BEP)SMIC à 1 800 €Équipe chantier, cloisons simples, enduits courants.
Confirmé (3–5 ans)2 000–2 400 €Autonomie, finitions exigeantes, petits encadrements.
Chef d’équipe / staffeur confirmé2 400–3 000 € et +Gestion d’équipe, qualité, délais, déco haut de gamme.
Indépendant (artisan)variable (ex. 2 600 à 5 000 €)Selon carnet de commandes, tarifs, spécialités, charges.

Des compléments existent : paniers, déplacements, primes de qualité, intéressement selon l’entreprise.

Emploi et perspectives

Neuf chantiers sur dix réclament la présence d’un plâtrier. La rénovation énergétique tire l’activité : isolation, correction acoustique, protections feu. Le patrimoine et la déco d’intérieur offrent aussi des créneaux passionnants pour les profils sensibles à l’ornement et aux styles.

Évolutions de carrière

  • Chef d’équipe puis chef de chantier dans les structures moyennes et grandes.
  • Spécialisation staff/stuc, monuments historiques, hôtels, commerces, lieux culturels.
  • Technicien d’études/préparateur de chantiers après montée en compétences.
  • Création d’entreprise : services de plâtrerie, plaquisterie et décoration.

Outils et matières : le kit de base

  • Seaux, malaxeur, truelles, taloche, lisseur, règles et niveaux, lève-plaques.
  • Rails, montants, visserie, bandes à joint, enduits de rebouchage et de finition.
  • Carreaux et plaques de plâtre, isolants, colles, apprêts.
  • EPI : masque, lunettes, gants, chaussures coquées, harnais selon site.

Conseils pour décrocher ta première mission

  • Soigne les aplombs et la planéité : photo avant/après pour ton portfolio.
  • Répète les gestes : gâchage, lissage, bandes et angles. La vitesse vient avec l’entraînement.
  • Apprends à chiffrer un petit chantier : métrés simples, matériaux, temps, marges.
  • Entretiens tes outils : propreté, affûtage, remplacement des consommables.
  • Communique avec le peintre et l’électricien : moins de reprises, plus de confiance.

Questions fréquentes

Quelle différence entre plâtrier et plaquiste ?

Le plâtrier travaille le plâtre et les enduits traditionnels, pose aussi des cloisons lourdes et réalise des décors. Le plaquiste pose des plaques de plâtre, bandes, faux plafonds sur ossature. Beaucoup de pros sont plâtrier-plaquistes pour proposer une offre complète.

Pas nécessaire au quotidien. Mais pour le staff et la déco, un coup de crayon aide à proposer des motifs et à lire des croquis de détail.

Souvent oui. Tu te déplaces avec du matériel et des plaques encombrantes.

Plutôt en intérieur, mais certaines façades ou zones semi-ouvertes demandent des interventions. L’équipement et la sécurité restent prioritaires.

Oui. Les entreprises recherchent précision et sens du détail. Les aides de manutention et l’organisation du poste facilitent l’accès pour toutes et tous.

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