L’État providence est-il en crise ?

L’État providence a longtemps été vu comme un pilier de la solidarité nationale. Mais face aux dettes publiques, au vieillissement de la population et aux critiques libérales, son avenir semble incertain. Est-il vraiment en crise ou simplement en pleine transformation ?

Sommaire

Comprendre le rôle de l’État providence

Un filet de sécurité pour les citoyens

L’État providence désigne l’ensemble des politiques publiques mises en place pour protéger les individus contre les risques sociaux : maladie, chômage, vieillesse, pauvreté. Il repose sur une logique de solidarité nationale et vise à garantir un minimum de sécurité à tous.

Les grands modèles historiques

Deux grandes traditions ont influencé sa mise en place :

  • Le modèle bismarckien (Allemagne, fin XIXᵉ siècle) : basé sur l’assurance sociale contributive, financée par les cotisations des salariés et employeurs.
  • Le modèle beveridgien (Royaume-Uni, après 1945) : financé par l’impôt, avec des prestations universelles destinées à toute la population.

Une triple crise identifiée par les économistes

Crise de solvabilité

Le financement devient de plus en plus compliqué. Le vieillissement de la population, la hausse des dépenses de santé, l’allongement de la durée de vie mettent à mal l’équilibre financier des systèmes sociaux.

Crise d’efficacité

Malgré des budgets colossaux, les inégalités persistent. Le système peine à réduire les écarts de revenus, les poches de pauvreté et l’insécurité sociale.

Crise de légitimité

De plus en plus de citoyens remettent en question l’usage des fonds publics. L’idée d’une solidarité impersonnelle est parfois critiquée au profit de solutions plus individualisées ou décentralisées.

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