BBL : la définition claire en 3 étapes
- Prélèvement : le chirurgien aspire des graisses localisées (ventre, hanches, cuisses) par liposuccion.
- Préparation : la graisse est filtrée/purifiée.
- Injection : de petits volumes sont réinjectés dans le tissu sous-cutané (juste sous la peau) des fesses pour sculpter les courbes. Les sociétés savantes rappellent que l’injection intramusculaire augmente fortement le risque de complications graves.
Pourquoi c’est à la mode ?
Le BBL promet un « double effet » : affiner certaines zones et augmenter le volume des fessiers avec un rendu jugé plus naturel qu’un implant. Le phénomène est aussi culturel : influenceurs, clips, séries… Mais derrière les avant/après, une réalité : le résultat dépend de votre morphologie, du volume disponible pour le prélèvement, et de l’expertise du praticien. Les attentes doivent rester réalistes.
Les risques à connaître
Le point critique : l’embolie graisseuse
La complication la plus redoutée est l’embolie graisseuse : de la graisse migre accidentellement dans la circulation sanguine (cœur/poumons/cerveau). Les instances professionnelles ont émis une alerte internationale dès 2018 et réitèrent : la graisse ne doit pas être injectée dans le muscle, mais uniquement en sous-cutané.
Autres complications possibles
- Thromboses/embolie pulmonaire, hémorragie, infection, déséquilibres de volume, irrégularités de surface.
- Résorption partielle de la graisse (une fraction ne « prend » pas), pouvant nécessiter des retouches.
- Douleurs, hématomes, gêne pour s’asseoir et dormir pendant plusieurs semaines.
Pour réduire les risques, certaines juridictions imposent désormais des garde-fous. En Floride (États-Unis), une loi oblige depuis 2023 l’usage de l’échographie en temps réel pour vérifier que l’injection reste en sous-cutané, et interdit l’intramusculaire. C’est un marqueur fort de la norme de sécurité attendue.
Attention au « liquid BBL » : ce n’est pas la même chose
Le terme « liquid BBL » désigne des injections de fillers (acide hyaluronique ou autres) dans les fesses, sans liposuccion. Ce n’est pas un BBL chirurgical par transfert de graisse. Au Royaume-Uni, le régulateur de la publicité (ASA) a sanctionné en 2025 plusieurs publicités pour des « liquid BBL » jugées trompeuses et dangereuses (banalisation des risques, offres agressives). Le gouvernement britannique a également annoncé des mesures pour réserver les actes à risque (dont BBL et « liquid BBL ») à des professionnels de santé qualifiés et licenciés.
À retenir : les fillers dans les fesses exposent à des complications sévères (infection, nécrose, sepsis), et leur encadrement varie selon les pays. Informez-vous localement et fuyez les « bonnes affaires » sur les réseaux.
BBL, implants, « liquid BBL » : tableau comparatif
Option | Matière/technique | Objectif | Points forts | Risques clés | Notes sécurité |
---|---|---|---|---|---|
BBL (lipofilling fessier) | Graisse autologue (liposuccion → purification → injection sous-cutanée) | Galbe, projection, silhouette plus harmonieuse | Rendu souvent naturel, double effet (affiner + augmenter) | Embolie graisseuse si injection profonde, infection, asymétries, reprise possible | Recommandations pro : jamais dans le muscle ; échographie de guidage de plus en plus utilisée. :contentReference[oaicite:5]{index=5} |
Implants fessiers | Prothèses en silicone placées par chirurgie | Volume marqué et prévisible | Indépendant de vos réserves de graisse | Infection, coque, déplacement, reprise à long terme | Acte chirurgical nécessitant un chirurgien qualifié et un bloc agréé |
« Liquid BBL » | Injections de fillers (non autologues) | Effet volumateur local | Sans liposuccion (acte non équivalent au BBL) | Sepsis, nécrose tissulaire, migration de produit, résultats aléatoires | Publicités sanctionnées au Royaume-Uni ; vers un encadrement plus strict. :contentReference[oaicite:6]{index=6} |
Comment bien vous informer (et réduire les risques si vous envisagez l’acte)
- Vérifiez la qualification du praticien (compétences, expérience spécifique en BBL, nombre d’actes/an) et l’accréditation du lieu d’intervention.
- Demandez explicitement la voie d’injection (sous-cutanée uniquement) et si un guidage échographique est utilisé en temps réel.
- Parlez volumes raisonnables : trop injecter accroît les risques. Privilégiez les approches en plusieurs temps si besoin.
- Anticipez la convalescence : limitation de la position assise prolongée, activité physique adaptée, vêtement compressif ; plusieurs semaines d’efforts sont à prévoir.
- Évitez le tourisme médical et les « packs tout compris » attirants mais peu transparents sur la sécurité.
- Ne fumez pas (tabac = cicatrisation plus difficile, risques majorés).
- Gardez en tête les risques psychosociaux : pression de l’image, attentes irréalistes, regret possible.
« Fat should never be placed in the muscle. »
Et côté pratique : douleur, traces, coût
Un BBL laisse de petites cicatrices de liposuccion. La douleur ressemble souvent à de fortes courbatures et régresse avec le temps. Les bleus et l’œdème sont fréquents au début. Le budget varie de plusieurs milliers d’euros selon l’étendue de la liposuccion, la technique et l’équipe ; méfiez-vous des tarifs « cassés ». L’essentiel : la sécurité et la qualité priment sur le prix affiché.
En bref
Le BBL est une chirurgie de remodelage par transfert de graisse qui peut transformer une silhouette, mais il comporte des risques sérieux s’il est mal réalisé. Les recommandations professionnelles sont claires : injection sous-cutanée uniquement, pas dans le muscle, et montée en puissance du guidage échographique. Méfiez-vous du « liquid BBL », autre procédure, exposée à des complications et déjà dans le viseur des régulateurs à l’étranger. Avant toute décision, prenez le temps de consulter, poser des questions, et croiser vos sources.