Pourquoi ChatGPT n’a plus le droit de jouer au médecin ou à l’avocat
Selon la nouvelle politique d’OpenAI, ChatGPT ne peut plus proposer de recommandations qui nécessitent une licence professionnelle. En clair : pas de diagnostic médical, pas de rédaction de contrats, pas d’avis légal sur un dossier précis. L’IA peut toujours expliquer des principes généraux, mais elle doit renvoyer vers un professionnel certifié pour tout cas concret.
Cette mise à jour répond à une question centrale : que se passe-t-il quand une erreur d’IA met quelqu’un en danger ? Dans le domaine médical, une simple confusion entre deux symptômes peut être grave. Côté droit, un mauvais conseil peut coûter cher à un utilisateur. En limitant ces usages, OpenAI cherche avant tout à réduire sa responsabilité légale face à des situations potentiellement risquées.
Une IA puissante, mais pas infaillible
ChatGPT est capable de rédiger, expliquer, synthétiser. Mais il reste un modèle statistique, pas un cerveau humain. Il peut se tromper avec assurance, inventer des sources ou mal interpréter des symptômes. Des études ont d’ailleurs montré que plus de 10 % des réponses à des questions médicales générées par l’IA pouvaient être dangereuses si elles étaient prises au pied de la lettre.
Les entreprises comme OpenAI préfèrent donc rappeler une évidence : ChatGPT n’est pas un remplaçant du médecin, de l’avocat ou du psychologue. C’est un outil d’apprentissage, pas un conseiller officiel.
Et pour les utilisateurs ?
Concrètement, cela veut dire que si tu demandes à ChatGPT :
- « Quels sont les symptômes du diabète ? » → il pourra répondre de manière générale.
- « J’ai soif tout le temps, est-ce que j’ai du diabète ? » → il te rappellera qu’il faut consulter un médecin.
Idem pour le droit : l’IA peut t’expliquer la différence entre un CDD et un CDI, mais pas te dire quoi faire si ton employeur ne te paie pas.
Vers une IA plus encadrée
Cette restriction illustre un changement de cap dans le monde de l’intelligence artificielle. Après une période d’euphorie, les géants de la tech cherchent désormais à poser des limites claires à leurs modèles. Trop de confiance aveugle dans les réponses d’une IA peut mener à des erreurs graves, voire à des poursuites judiciaires.
Les nouvelles règles d’OpenAI ne rendent pas ChatGPT inutile, bien au contraire. Elles redéfinissent son rôle : un assistant éducatif, un outil pour apprendre, comprendre et s’informer — mais pas un substitut à l’expertise humaine.
“L’IA peut t’aider à comprendre le monde, pas à prendre des décisions vitales.”








