Dès cette date, tous les smartphones, tablettes, liseuses, écouteurs, consoles de jeu portables, appareils photo numériques, claviers, souris et enceintes portables devront être équipés d’un port USB-C. Cependant, les ordinateurs portables ne seront concernés qu’à partir du 26 avril 2026, afin de laisser aux constructeurs le temps de s’adapter.
Il est important de noter que le chargeur ne sera pas systématiquement inclus avec les appareils neufs. Les fabricants devront toutefois indiquer clairement cette information sur l’emballage.
L’objectif principal de cette standardisation est environnemental. Selon les estimations de la Commission européenne, cette mesure permettra d’éviter 11 000 tonnes de déchets électroniques chaque année. Les tiroirs encombrés de chargeurs inutilisés appartiendront bientôt au passé, réduisant ainsi le gaspillage et l’empreinte écologique.
Outre les avantages environnementaux, cette transition promet des économies substantielles. Avec un chargeur unique pour plusieurs appareils, les consommateurs n’auront plus besoin d’acheter de multiples câbles ou adaptateurs. La Commission européenne estime que cette uniformisation pourrait faire économiser 250 millions d’euros par an aux utilisateurs européens.
De nombreuses marques comme Samsung, Xiaomi, ou encore Google avaient déjà adopté le port USB-C bien avant l’entrée en vigueur de cette règle. Même Apple, autrefois réticente, a franchi le pas en équipant son iPhone 15, lancé en 2023, d’un port USB-C. Les modèles plus anciens, comme les iPhone 14 et iPhone SE, continueront toutefois à être vendus jusqu’à épuisement des stocks, à condition qu’ils aient été introduits sur le marché européen avant le 28 décembre 2024.
Cette nouvelle réglementation touche également le marché des appareils reconditionnés. Les iPhone équipés d’un port Lightning pourront toujours être vendus en Europe, mais uniquement s’ils ont été mis sur le marché avant l’entrée en vigueur de la directive. Cette limitation pourrait réduire l’offre d’appareils reconditionnés et entraîner une hausse des prix, notamment pour les modèles compatibles avec la norme européenne.
L’application de cette mesure sera surveillée par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) en France. Les inspections se concentreront sur les points de vente et les entrepôts pour garantir que les appareils commercialisés respectent la nouvelle norme. Les vendeurs auront un délai pour écouler les stocks existants d’appareils non conformes, mais aucun nouveau produit incompatible ne pourra être importé après la date limite.
Cette norme s’inscrit dans une série de mesures visant à harmoniser les pratiques technologiques et à réduire l’impact environnemental des nouvelles technologies. En simplifiant les usages et en limitant la production superflue, le chargeur universel USB-C s’impose comme un symbole de convergence entre progrès technologique et respect de l’environnement.
Avec cette transition, la France et l’Union européenne renforcent leur engagement en faveur d’un numérique plus durable et accessible.