Un lancement en 2015 avec un positionnement luxe
Commercialisée le 24 avril 2015, la première Apple Watch est vendue entre 399 € et… 18 000 € dans sa version en or 18 carats. Apple vise autant les fans de tech que les amateurs de mode. Elle est même exposée pendant la Fashion Week de Paris, chez Colette, en présence de figures comme Anna Wintour ou Karl Lagerfeld.
À sa sortie, la montre déçoit sur certains points : interface lente, autonomie limitée, et absence de fonctionnalités clés comme le GPS. Pourtant, malgré ces défauts, elle intrigue. Son design modulaire et son intégration avec iOS séduisent un public curieux. Apple annonce rapidement une mise à jour majeure avec watchOS 2, qui ajoute des apps natives.
Virage sport et santé avec la Series 2 et 3
En 2016, Apple abandonne discrètement le positionnement luxe. Fini l’or, place à la céramique. Avec la Series 2, la montre devient étanche, gagne le GPS, un meilleur écran, et vise clairement les sportifs. La Series 3 marque un tournant encore plus fort : elle intègre la 4G via une eSIM. On peut désormais appeler sans iPhone. C’est une révolution pour un objet qu’on portait jusque-là comme un simple relais.
La santé devient le cœur de l’Apple Watch
Avec la Series 4 en 2018, Apple fait entrer sa montre dans une nouvelle ère. Elle embarque un ECG (électrocardiogramme), détecte les chutes, et alerte les secours automatiquement. Ces fonctions font la une car elles sauvent des vies. La montre passe du gadget à un outil de santé publique. Elle devient même populaire chez les seniors, un public qu’Apple ciblait peu auparavant.
Une évolution continue vers le bien-être connecté
Chaque année, Apple ajoute des fonctions santé. En 2020, la Series 6 mesure le taux d’oxygène dans le sang. En 2022, la Series 8 introduit un capteur de température pour suivre les cycles menstruels. Elle détecte aussi les accidents de voiture grâce à un algorithme dopé aux capteurs.
Apple Watch SE et Ultra : deux visions du produit
Apple décline son produit en deux extrêmes. D’un côté, la Watch SE, plus abordable, garde l’essentiel des fonctions. De l’autre, l’Apple Watch Ultra, pensée pour les aventuriers et les sportifs extrêmes, avec un boîtier en titane de 49 mm, un écran ultra-lumineux et une autonomie étendue.
Le design reste iconique
Depuis 2015, le design de l’Apple Watch évolue lentement, mais sûrement. L’écran s’agrandit, les matériaux se diversifient (aluminium, acier, titane, céramique). Les bracelets interchangeables permettent une personnalisation quasi infinie. Apple collabore avec des marques comme Hermès et Nike pour séduire tous les profils.
L’Apple Watch ne domine pas seulement le marché des montres connectées. Elle surpasse désormais les géants suisses comme Rolex ou Omega en volume de ventes. En 2019, Apple vend plus de montres que toute l’horlogerie suisse réunie. Une claque pour un secteur traditionnel.
Un outil connecté, mais pas pour tous
Malgré ses qualités, l’Apple Watch reste un produit haut de gamme. Son prix élevé et sa dépendance à l’iPhone la rendent inaccessible à une partie du public. Elle soulève aussi des questions sur la confidentialité des données de santé. Apple promet un chiffrement strict, mais les débats continuent.
Apple travaille sur de nouvelles technologies : un capteur de glycémie non invasif pour les diabétiques, une connectivité satellite, et une intégration plus poussée de l’intelligence artificielle dans watchOS. L’objectif est clair : faire de l’Apple Watch un outil de santé prédictive, capable d’agir avant qu’un problème n’apparaisse.