1. L’intelligence artificielle au cœur de la régulation
En 2025, l’intelligence artificielle (IA) générative continuera de transformer les pratiques numériques. Cette technologie révolutionnaire, bien qu’avantageuse, exige des cadres réglementaires stricts pour éviter des dérives. Plusieurs niveaux de régulation émergeront :
- International avec des initiatives globales comme l’IA Act.
- National grâce à des lois adaptées à chaque pays.
- Corporate où les entreprises définiront leurs propres politiques pour sécuriser l’IA et protéger les utilisateurs.
Ces directives visent à prévenir l’exploitation malveillante des systèmes d’IA et à établir des normes communes en matière de cybersécurité.
2. Les infrastructures critiques sous haute surveillance
Les infrastructures critiques, notamment dans le secteur de l’énergie, seront particulièrement ciblées par les cyberattaques. Des attaques d’envergure, potentiellement orchestrées par des États, pourraient perturber l’approvisionnement énergétique, causer des coupures massives, ou encore compromettre les services de santé.
Pour y faire face, une stratégie de sécurité dédiée, inspirée du cadre DORA (Digital Operational Resilience Act) mais adaptée au secteur énergétique, sera indispensable pour renforcer la cyber résilience.
3. Les chaînes d’approvisionnement de l’IA dans la ligne de mire
Les cybercriminels concentreront leurs efforts sur les chaînes d’approvisionnement liées à l’intelligence artificielle. Ils cibleront notamment :
- Les fournisseurs d’outils d’IA générative.
- Les infrastructures énergétiques soutenant ces technologies.
Ces attaques pourraient causer des perturbations importantes, affectant les entreprises et les utilisateurs finaux. Une surveillance accrue des chaînes d’approvisionnement deviendra incontournable.
4. L’ingénierie sociale toujours plus sophistiquée
L’ingénierie sociale exploitera davantage les failles humaines pour mener des attaques à grande échelle. Les cybercriminels utiliseront :
- Applications populaires et réseaux sociaux pour manipuler les utilisateurs.
- Outils d’IA pour automatiser la création de scripts malveillants.
Ces techniques hybrides rendront les victimes complices involontaires, rendant la détection et la prévention des attaques encore plus complexes.
5. Les machines autonomes, une cible vulnérable
Les dispositifs automatisés, comme les chaînes de production ou les véhicules autonomes, pourraient subir des attaques perturbant leur fonctionnement. Les cybercriminels exploiteront les failles dans les systèmes d’IA pour provoquer :
- Des arrêts de production.
- Des préjudices matériels ou humains.
La transparence et l’audit des algorithmes d’IA deviendront des priorités pour éviter ces incidents.
6. Investissements accrus dans la cybersécurité
En 2025, les entreprises continueront d’accroître leurs budgets dédiés à la cybersécurité. Les priorités incluront :
- Les solutions limitant les impacts des attaques, comme le Zero Trust.
- La protection des actifs critiques plutôt que des technologies de prévention traditionnelles comme le SOAR ou le NDR.
Les stratégies évolueront pour intégrer des approches réactives et résilientes face aux cybermenaces.
7. La cybersécurité devient une priorité stratégique pour les dirigeants
Les conseils d’administration prendront enfin la cybersécurité au sérieux en 2025. Les dirigeants joueront un rôle actif dans :
- La prise de décisions en matière de sécurité.
- La responsabilisation face aux cyberincidents.
Cette évolution mettra fin à la pratique de rejeter systématiquement la faute sur les équipes techniques et encouragera une approche collaborative.
8. Le rôle du CSO (Chief Security Officer) remplace le RSSI
Le poste de responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) évoluera pour laisser place au CSO (Chief Security Officer). Ce nouveau rôle intégrera :
- La gestion unifiée des risques IT et OT.
- Une participation active aux décisions stratégiques au sein des conseils d’administration.
Cette transformation reflète la convergence croissante entre les environnements technologiques et opérationnels.
9. Une adoption rapide du Zero Trust et des cadres modernes
Les entreprises adopteront massivement le modèle Zero Trust et les directives du NIST pour sécuriser leurs environnements IT et OT. Ces approches remplaceront les cadres traditionnels obsolètes et garantiront une meilleure résilience opérationnelle.
Les stratégies basées sur le Zero Trust permettront de limiter les accès, d’identifier rapidement les anomalies et de contenir les cyberattaques.
10. Une pénurie persistante de talents en cybersécurité
La cybersécurité continuera de souffrir d’un manque de professionnels qualifiés. Les priorités budgétaires des entreprises iront souvent vers l’IA au détriment de la formation et du recrutement de talents humains.
Pour contrer cette pénurie, les organisations devront :
- Investir dans la formation interne.
- Créer des partenariats avec des écoles spécialisées.
- Proposer des avantages attractifs pour fidéliser les experts en cybersécurité.
Les tendances de la cybersécurité en 2025 témoignent d’un environnement de plus en plus complexe et interconnecté. Les entreprises et les institutions devront s’adapter rapidement pour anticiper les menaces et renforcer leur résilience. La cybersécurité ne sera plus seulement un enjeu technique, mais un pilier stratégique au cœur des décisions organisationnelles.
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