Un appareil gigantesque dévoilé au Bourget
Le salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, prévu du 16 au 22 juin 2025, accueillera une maquette taille réelle du WindRunner. Cet avion, encore en phase de développement, sera présenté pour la première fois au public français. Son gabarit impressionne : 108 mètres de long, 24 mètres de haut et une envergure de 100 mètres.
Avec une capacité de 7 700 mètres cubes, il surclasse largement le Boeing 747. Son objectif ? Transporter des charges volumineuses dans des zones difficiles d’accès. Notamment, des pales d’éoliennes de plus de 100 mètres de long, ce qui lui ouvre des perspectives dans les secteurs de l’énergie, de la défense et de l’humanitaire.
Un avion pensé pour le renouvelable
Le WindRunner n’a pas été imaginé pour le tourisme ou le transport classique. Il a été conçu pour répondre à des besoins logistiques complexes, en particulier dans le cadre de projets liés à l’énergie verte. Il peut atterrir sur des pistes non goudronnées de 1 800 mètres, ce qui lui permet de s’approcher au plus près des sites d’installation éoliens.
Radia mise sur cette flexibilité pour faciliter la construction de parcs terrestres équipés de turbines géantes, sans avoir recours à des convois routiers longs et polluants. L’avion-cargo devient alors un maillon essentiel pour accélérer la transition énergétique.
Des performances inédites pour un avion-cargo
Avec une charge utile de 80 tonnes, le WindRunner établit un nouveau standard dans sa catégorie. Il est capable de transporter tout type d’équipement industriel, y compris du matériel militaire, des satellites ou des véhicules humanitaires. Une polyvalence qui en fait une solution attractive pour les gouvernements et les grandes entreprises.
Sa configuration permet de réduire le besoin d’infrastructures coûteuses. Un point fort mis en avant par Radia, qui veut faire du WindRunner un avion opérationnel même dans des conditions extrêmes ou sur des terrains peu préparés.
Une ambition industrielle à l’échelle européenne
Le projet s’appuie déjà sur des partenariats avec l’Italie, l’Espagne, et bientôt la France et l’Allemagne. Des industriels européens, comme Leonardo ou Aernnova, sont impliqués dans la fabrication des différentes parties de l’avion. À terme, plus de 4 000 emplois qualifiés pourraient être créés grâce à ce programme.
La France est considérée comme un marché stratégique par Radia. Le secteur aérospatial français, déjà reconnu pour son savoir-faire, pourrait jouer un rôle central dans l’assemblage, la certification ou encore les tests en vol de l’appareil.
Un avion géant avec un objectif écologique
Si les dimensions du WindRunner peuvent faire peur en termes d’impact environnemental, Radia se veut rassurante. L’entreprise affirme vouloir utiliser des carburants alternatifs comme le SAF (Sustainable Aviation Fuel), et limiter les infrastructures au sol pour réduire les émissions globales de CO₂.
Le WindRunner est aussi pensé pour éviter les transports routiers de composants lourds, souvent très polluants. Il s’intègre ainsi dans une logique de réduction de l’empreinte carbone, en rendant possible des livraisons directes sur site sans détour logistique.