La pyramide de l’apprentissage

La pyramide de l’apprentissage, développée par Edgar Dale dans les années 1940, est un modèle pédagogique qui met en lumière les différents degrés de rétention d’information selon les méthodes d’enseignement. Ce schéma, parfois appelé « cône de l’apprentissage » ou « cône de l’expérience », hiérarchise les façons d’apprendre, de l’apprentissage passif à l’apprentissage actif, en montrant l’impact de chaque méthode sur la mémorisation.
pyramide de lapprentissage

Ce modèle souligne une idée simple : plus l’apprenant est impliqué dans son apprentissage, plus il retient l’information de manière durable.

Apprentissage passif et actif

L’apprentissage passif regroupe les méthodes où l’apprenant joue un rôle essentiellement réceptif. Il inclut :

  • La lecture : un texte ou un manuel.
  • L’écoute : des cours magistraux ou des conférences.
  • Le visionnage : des vidéos ou des présentations.

Ces méthodes ne mobilisent qu’un faible nombre de sens et sollicitent peu la participation active. Les études montrent que ces techniques permettent de retenir seulement 10 % à 30 % des informations transmises. Bien qu’elles soient utiles pour poser des bases théoriques, elles ne suffisent pas pour assimiler durablement les connaissances.

À l’inverse, l’apprentissage actif implique l’apprenant dans un processus participatif. Voici quelques exemples :

  • Les discussions de groupe : échanger avec d’autres pour approfondir la compréhension.
  • Les exercices pratiques : résoudre des problèmes concrets ou des cas d’études.
  • Les projets collaboratifs : travailler en équipe pour atteindre un objectif commun.

Ces activités permettent de mobiliser plusieurs sens et d’ancrer les apprentissages dans une expérience réelle. En conséquence, la rétention peut atteindre jusqu’à 90 % des informations.

Pourquoi l’apprentissage actif est-il plus efficace ?

Nos sens jouent un rôle clé dans la mémorisation. Une activité qui combine plusieurs canaux sensoriels (comme la vue, l’ouïe et le toucher) maximise l’impact des informations sur notre cerveau. Par exemple :

  • Lire un texte mobilise principalement la vue.
  • Regarder une vidéo combine la vue et l’ouïe.
  • Participer à une activité pratique engage également le toucher et l’interaction sociale.

Plus les sens sont sollicités, plus l’apprentissage devient concret et mémorable.

La participation active est un autre facteur déterminant. Lorsqu’un apprenant s’implique activement, son cerveau est davantage stimulé, ce qui limite les distractions. À l’inverse, les méthodes passives (comme la simple écoute) favorisent les décrochages : il est courant de lire un texte ou d’écouter une conférence tout en laissant son esprit vagabonder.

La pyramide de l’apprentissage : comment fonctionne-t-elle ?

La pyramide d’apprentissage d’Edgar Dale présente les méthodes d’apprentissage selon leur efficacité pour la rétention d’information :

  1. Lecture (10 %) : Retenir l’information lue dans un texte.
  2. Écoute (20 %) : Assimiler ce qui est entendu lors d’un cours ou d’une conférence.
  3. Visionnage (30 %) : Comprendre via des contenus audiovisuels.
  4. Discussions de groupe (50 %) : Renforcer la compréhension grâce aux échanges.
  5. Exercices pratiques (75 %) : Ancrer les concepts via des mises en situation.
  6. Application réelle (90 %) : Assimiler en travaillant sur des projets ou en enseignant à d’autres.

Les applications dans l’éducation et le monde professionnel

En milieu scolaire

Les enseignants peuvent s’appuyer sur la pyramide pour concevoir des cours équilibrés. Par exemple :

  • Commencer par des cours magistraux pour introduire les concepts de base.
  • Intégrer des discussions et des travaux de groupe pour approfondir les connaissances.
  • Terminer avec des projets pratiques pour consolider l’apprentissage.

En entreprise

Dans le monde professionnel, l’apprentissage actif est particulièrement prisé, car il favorise la transformation des connaissances théoriques en compétences concrètes. Des outils comme les simulations, les formations sur le tas ou les hackathons permettent de former les employés tout en augmentant leur engagement.

Les limites de la pyramide de l’apprentissage

Bien que la pyramide d’apprentissage offre une vue d’ensemble précieuse, certaines critiques ont été formulées :

  • Les chiffres associés aux niveaux de rétention : ils ne reposent pas toujours sur des bases scientifiques solides.
  • Les différences individuelles : chaque personne apprend différemment. Certains peuvent préférer la lecture à la discussion, selon leur style d’apprentissage.

Cependant, ces critiques n’enlèvent rien à la valeur pédagogique du modèle, qui reste un excellent guide pour optimiser les méthodes d’enseignement.

Comment maximiser la rétention d’information ?

Pour tirer parti des principes de la pyramide, voici quelques conseils pratiques :

  • Diversifier les méthodes : alterner entre apprentissage passif (lecture, écoute) et actif (exercices, projets).
  • Multiplier les canaux sensoriels : intégrer des contenus visuels, auditifs et tactiles.
  • Favoriser l’interaction : organiser des discussions ou des travaux en équipe.
  • S’engager dans des projets réels : appliquer immédiatement les connaissances dans des situations concrètes.

Pourquoi privilégier l’apprentissage actif ?

L’apprentissage actif prépare mieux aux défis du monde réel. En s’appropriant les connaissances par la pratique, les apprenants développent des compétences essentielles comme la résolution de problèmes, la collaboration et la créativité. Ce processus, basé sur l’expérimentation et l’action, permet de retenir durablement ce qui a été appris.

Lire aussi : les 4 piliers de l’apprentissage

Actualités

A la recherche d'un établissement ?

Laissez-vous séduire par notre sélection des meilleures écoles près de chez vous !

Les formations à la une

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar