Pas de cessez-le-feu à Gaza ce matin

Malgré les accords prévus pour un arrêt des hostilités entre Israël et le Hamas, la trêve annoncée n’a pas pu entrer en vigueur. Des tensions croissantes, des accusations mutuelles et des retards logistiques ont empêché la mise en œuvre de cet accord, plongeant la région dans une incertitude prolongée.
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À 07h53, Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a affirmé que le Hamas n’avait pas transmis la liste des otages devant être libérés, une étape cruciale pour déclencher le cessez-le-feu. Selon les termes de l’accord, cette liste devait être communiquée au moins 24 heures avant l’échange prévu.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a également déclaré dans un communiqué que la trêve ne débuterait pas tant que cette obligation ne serait pas respectée. À 06h57, il a insisté sur le fait que l’accord ne serait pas appliqué sans cette liste.

Intensification des combats

Alors que la trêve devait commencer officiellement à 07h30 heure locale, des rapports indiquent que les attaques se poursuivent dans la bande de Gaza. Selon l’armée israélienne, des frappes ciblées sont en cours, en réponse à l’absence de conformité du Hamas avec les termes de l’accord.

Dans une déclaration à la télévision, le porte-parole militaire Daniel Hagari a ajouté que les forces armées continuent de répondre aux menaces en temps réel, soulignant que la sécurité des citoyens israéliens reste une priorité.

L’accord initial prévoyait la libération de 33 otages israéliens détenus depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, contre environ 737 prisonniers palestiniens. Cependant, le Hamas a indiqué, dans un communiqué diffusé à 07h03, que des raisons techniques expliquent le retard dans la transmission des noms des otages, sans fournir davantage de détails.

D’un autre côté, le ministère égyptien des Affaires étrangères a rappelé que l’échange de prisonniers, prévu pour être une première phase sur six semaines, fait partie d’un effort diplomatique plus large impliquant l’Égypte, le Qatar et les États-Unis.

La poursuite des combats dans la bande de Gaza aggrave la situation déjà critique pour les civils. Selon des organisations humanitaires, l’accès à l’aide reste limité. Un plan inclus dans l’accord de trêve prévoyait l’entrée quotidienne de 600 camions d’aide, mais son application semble compromise par l’absence de cessez-le-feu.

Les déplacés palestiniens, regroupés dans le sud de Gaza, expriment des craintes face à une escalade des violences. Israël a averti les habitants de ne pas s’approcher de ses soldats ni des zones tampons pour des raisons de sécurité.

Alors que les efforts internationaux se poursuivent pour relancer l’accord, le médiateur qatari a affirmé que des discussions intensives étaient en cours pour résoudre les problèmes logistiques. Cependant, la méfiance entre les deux parties et les tensions sur le terrain rendent difficile une résolution rapide.

Le retard dans l’application de cet accord souligne la fragilité des processus de paix dans la région, où les enjeux politiques, humanitaires et sécuritaires se croisent de manière complexe.

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