Elise Lucet fait passer des tests antidrogue à l’assemblée nationale

Le maire de Grenoble avait suggéré de réaliser des tests salivaires, capillaires et urinaires au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat, incluant ministres, élus et personnels politiques. Il rappelait que des affaires de stupéfiants avaient déjà éclaboussé le Parlement et estimait que ces tests anonymes permettraient de vérifier si la consommation de drogues touche aussi ceux qui luttent officiellement contre le trafic.

Des députés volontaires pour se prêter au jeu

Mardi 11 février, Elise Lucet s’est rendue dans la salle des Quatre Colonnes avec une série de tests de dépistage salivaire. Ces tests permettent de détecter en quelques minutes la présence de cannabis, cocaïne, héroïne, amphétamines et ecstasy. Plusieurs députés se sont prêtés volontairement à l’expérience, parmi lesquels Ayda Hadizadeh et Olivier Faure, tous deux membres du Parti Socialiste.

Sur les réseaux sociaux, Ayda Hadizadeh a partagé l’expérience avec humour :

Elise Lucet vient de me faire un test antistup à l’Assemblée. Et vous, votre journée ?

Si certains élus ont accepté de se soumettre à ces tests, d’autres ont refusé de participer. Cette démarche a suscité des débats sur la légitimité de ces dépistages dans le milieu politique. Pour Ayda Hadizadeh, bien que l’exercice souligne un devoir d’exemplarité des députés, il ne répond pas à la véritable problématique de la dépendance et de l’addiction. Selon elle, lutter contre la drogue passe avant tout par des politiques de santé publique et de prévention, plutôt que par une simple chasse aux consommateurs.

Les résultats de ces tests et les réactions des députés seront révélés dans un numéro spécial d’Envoyé Spécial, diffusé jeudi soir sur France 2. L’émission abordera également le thème de la drogue en France, en mettant en lumière les pratiques de consommation et les solutions envisagées pour lutter contre ce fléau.

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