Jean Castex placé en garde à vue pour faux en écriture

L’ancien Premier ministre et actuel président de la RATP, Jean Castex, a été placé en garde à vue ce jeudi 13 février 2025 à Montpellier. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Perpignan, à la suite d’un signalement fait par l’association Anticor.
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Les faits reprochés à Jean Castex remontent à 2017, lorsqu’il était président de la communauté de communes Conflent Canigo. Les gendarmes de la section de recherche de Montpellier enquêtent sur de possibles faits de faux en écriture et soustraction de biens publics.

L’enquête porte notamment sur des financements accordés à la société Selecom, spécialisée dans la couverture des zones blanches en téléphonie mobile. Cette entreprise en difficulté avait reçu un soutien financier de plusieurs dizaines de milliers d’euros de la part de la communauté de communes, malgré un avis défavorable émis par la préfecture des Pyrénées-Orientales.

Jean Castex, ancien maire de Prades (2008-2020), a toujours affirmé sa probité dans la gestion des finances publiques. Toutefois, selon le procureur de la République de Perpignan, « il n’y a aucune notion d’enrichissement personnel » dans ce dossier.

Trois autres personnes ont également été placées en garde à vue dans le cadre de cette affaire :

  • Jean-Louis Jallat, actuel président de la communauté de communes Conflent Canigo,
  • Le directeur général des services,
  • La vice-présidente chargée des finances.

Nommé président de la RATP en novembre 2022, Jean Castex avait été reconduit à son poste en 2024. Cette affaire pourrait fragiliser sa position à la tête du groupe de transports parisiens, alors qu’il devait présenter de nouvelles orientations stratégiques dans les mois à venir.

Les auditions menées par la section de recherche de Montpellier peuvent durer jusqu’à 48 heures. Selon l’évolution de l’enquête, le parquet de Perpignan pourrait décider d’une mise en examen, voire d’un renvoi devant un tribunal correctionnel.

Cette affaire judiciaire pose de nombreuses questions sur la gestion des fonds publics par les collectivités locales et pourrait influencer l’avenir politique et administratif de Jean Castex.

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