Un manque criant de ressources
L’enquête révèle que 79 % des étudiants interrogés ont été contraints de réduire leurs dépenses alimentaires, souvent au profit d’autres priorités comme le logement ou les transports. Par ailleurs, trois quarts des étudiants bénéficiant d’une aide alimentaire ne sont pas boursiers, ce qui démontre l’inadaptation des critères d’attribution des aides étatiques.
L’impact de cette précarité alimentaire est profond. Selon le baromètre, 30 % des étudiants sautent au moins quatre repas par semaine, et 20 % ne mangent pas à leur faim. Ces restrictions alimentaires ont des conséquences directes sur leur santé physique et mentale, mais aussi sur leur parcours universitaire.
71 % des bénéficiaires de l’aide alimentaire déclarent que cette situation affecte leur réussite scolaire. Par ailleurs, 42 % des étudiants sont contraints de travailler pour subvenir à leurs besoins, ce qui accroît leur charge mentale et limite leur disponibilité pour les études.
Les revendications pour une alimentation plus accessible
Face à cette crise, la FAGE appelle à plusieurs mesures urgentes :
- L’extension des repas à un euro dans les restaurants universitaires à tous les étudiants, sans condition de ressources.
- La mise en place d’une Sécurité sociale de l’alimentation, garantissant un accès minimal à une alimentation équilibrée.
- Une réforme des bourses étudiantes avec un élargissement du nombre de boursiers et une meilleure adaptation des montants aux coûts de la vie.
La dernière réforme des bourses, datant de deux ans, n’a pas suffi à répondre à l’ampleur du problème. Aujourd’hui, 6 étudiants sur 10 ne perçoivent aucune aide, malgré des difficultés croissantes. Les représentants étudiants demandent une réforme structurelle pour que le droit à l’alimentation ne soit plus un luxe, mais une garantie pour tous.
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