Ce palais historique, qu’il avait acheté en 2015 pour 6 millions d’euros, est aujourd’hui au cœur d’une procédure judiciaire engagée par la Swiss Life Banque Privée, son principal créancier. La mise à prix est fixée à 8 millions d’euros, une somme qui pourrait permettre d’éponger une partie de sa dette.
Le rôle du Covid-19 dans sa chute financière
Le Palais Vivienne n’était pas seulement un lieu d’habitation, mais aussi un espace événementiel où Pierre-Jean Chalençon organisait mariages, séminaires et réceptions prestigieuses. Son activité était rentable jusqu’à ce que la crise sanitaire liée au Covid-19 vienne bouleverser le secteur de l’événementiel. Privé de revenus, il s’est rapidement retrouvé en grande difficulté financière.
« S’il n’y avait pas eu le Covid qui a anéanti tout le secteur de l’événementiel, il ne serait pas dans cette merde », confie un proche.
Malgré ces difficultés, l’homme aux boucles blondes inspirées de Michel Polnareff s’est longtemps refusé à vendre son bien, affirmant qu’il ne serait jamais mis aux enchères, sauf s’il en décidait autrement. Mais la réalité juridique l’a rattrapé.
Une procédure judiciaire inévitable
La Swiss Life Banque Privée, qui avait accordé un prêt de 10 millions d’euros à Chalençon, a engagé une procédure judiciaire pour récupérer son argent. Après plusieurs reports en 2024, la vente aux enchères a été confirmée pour le 13 mars 2025 au tribunal judiciaire de Paris.
Malgré un recours déposé par son avocat, l’audience a été reportée au 19 juin 2025, laissant encore quelques mois à Pierre-Jean Chalençon pour tenter une vente amiable avec des investisseurs. Ce report lui donne une lueur d’espoir, mais la pression reste énorme.
Pierre-Jean Chalençon est un passionné de Napoléon, possédant des centaines d’objets historiques, dont la bague du sacre de l’empereur et l’un de ses trônes. Son entourage affirme qu’il n’est pas totalement ruiné, mais qu’il refuse de se séparer de ces trésors pour rembourser sa dette.
« Avec ses centaines de biens, on pourrait faire un musée. Mais ce n’est pas un homme d’affaires, Pierre-Jean. C’est un acheteur boulimique pour qui ses objets sont ses enfants », analyse Julien Cohen, ancien acheteur d’Affaire conclue.
L’histoire financière de Chalençon est aussi marquée par plusieurs polémiques. En 2020, il est évincé d’Affaire conclue après une photo polémique avec Dieudonné et Jean-Marie Le Pen. Pendant la pandémie, il est au cœur d’un scandale de dîners clandestins organisés au Palais Vivienne, ce qui lui attire l’attention des autorités.
En juin 2024, il fait à nouveau la une des médias lorsqu’une journaliste porte plainte contre lui pour propos racistes et violences physiques. Une enquête est toujours en cours.
Une nouvelle vie après le Palais Vivienne ?
Depuis un an, Pierre-Jean Chalençon ne vit plus au Palais Vivienne. Il s’est installé dans un appartement situé à proximité, toujours dans le quartier des Grands Boulevards à Paris.
De nombreux potentiels acheteurs ont visité les lieux avant la mise aux enchères, ce qui pourrait permettre une vente rapide du bien.
Lire aussi : un bon salaire en France, c’est combien ?