D’après les premières investigations de la police de Waterbury, la victime aurait passé la majeure partie de sa vie enfermée dans une pièce, ne sortant que quelques minutes par jour. Ce calvaire aurait commencé aux alentours de ses 11 ans, lorsqu’il aurait été puni pour avoir volé de la nourriture dans la cuisine. Depuis, il aurait subi un traitement inhumain, contraint de se nourrir avec deux sandwichs et un peu d’eau par jour.
Un quotidien rythmé par la peur et la privation
La victime a décrit une existence marquée par la solitude, la malnutrition et l’absence de soins médicaux. Coupé de l’extérieur, il n’avait pour seule distraction qu’une radio et quelques livres qu’il recevait occasionnellement. Son père biologique, en fauteuil roulant, n’aurait pas intervenu pour améliorer sa situation avant son décès en 2024. Après cela, la situation aurait empiré, rendant les punitions encore plus strictes et les rares sorties encore plus courtes.
Le quotidien de cet homme était ponctué par des humiliations et des restrictions. Il devait faire ses besoins dans des bouteilles et n’avait pas le droit d’ouvrir les fenêtres sous peine de privation de nourriture. « J’ai été gardé secret toute ma vie », aurait-il confié aux enquêteurs.
Une libération dramatique
Le 17 février, alors qu’il n’avait plus d’autre issue, il aurait utilisé un briquet trouvé dans une veste de son père, du papier et du désinfectant pour provoquer un incendie. En réponse à cet acte de désespoir, les secours ont découvert la vérité : un homme émacié, pesant seulement 30 kg, affaibli par des années de privation et d’abus.
Selon le rapport de la police, cette découverte est l’une des pires affaires de séquestration jamais enregistrées. La belle-mère, identifiée comme Kimberly Sullivan, 56 ans, a été arrêtée et inculpée pour agression, séquestration et actes de cruauté.
Si la victime a révélé l’horreur qu’il a endurée, sa belle-mère nie formellement les accusations. Son avocat affirme que les faits ne sont pas corroborés par des preuves indépendantes, déclarant que sa cliente est « abasourdie » par ces allégations.
Cependant, les premiers résultats de l’enquête mettent en lumière des négligences graves et des témoignages troublants. Certains membres de la famille auraient eu connaissance de la situation, mais n’auraient jamais signalé les faits aux autorités. Les voisins, quant à eux, déclarent ne jamais avoir vu la victime en dehors de la maison.
Aujourd’hui, Kimberly Sullivan est détenue dans l’attente de son procès, avec une caution fixée à 300 000 dollars. Pendant ce temps, la victime tente de reconstruire sa vie après deux décennies d’isolement et de souffrance.
Lire aussi : un jeune homme de 21 ans a été séquestré à Argenteuil