Trump parle de « chasse aux sorcières »
L’ancien président américain a qualifié la situation de « honte pour la démocratie ». Il estime que l’affaire est montée de toutes pièces et ressemble à une simple erreur comptable. Trump ajoute : « Elle a travaillé dur pendant des années, elle mérite sa chance ». Et conclut son message par un retentissant : « LIBÉREZ MARINE LE PEN ! »
Le vice-président de Trump, JD Vance, a lui aussi pris la parole. Sur la chaîne conservatrice Newsmax, il dénonce une volonté claire d’écarter une candidate qui monte dans les sondages. Pour lui, l’accusation est « mineure » et ne justifie pas l’ampleur des sanctions. Il va même jusqu’à affirmer, à tort, que Marine Le Pen n’était pas personnellement impliquée dans les faits.
Une condamnation lourde de conséquences
Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds européens dans l’affaire des assistants parlementaires du FN. Le tribunal de Paris l’a condamnée à :
- Quatre ans de prison, dont deux avec sursis
- 100 000 € d’amende
- Cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate
Selon la justice, elle aurait détourné près de 3 millions d’euros entre 2004 et 2016, via un système mis en place par son père et auquel elle aurait participé activement.
Ce n’est pas la première fois que Trump fait ce genre de déclaration. Il compare régulièrement ses problèmes judiciaires aux affaires d’autres figures politiques à l’étranger. Pour lui, il s’agit d’un combat mondial contre les élites et la censure. Il voit dans la condamnation de Marine Le Pen une preuve de plus que les populistes sont victimes d’un système verrouillé.
Un soutien politique… mais symbolique ?
Les messages de soutien de Trump et de JD Vance ne changent rien à la décision de justice française, mais ils révèlent un lien idéologique entre les droites radicales américaine et européenne. Ce genre de prise de parole contribue à renforcer un narratif de persécution politique chez les soutiens de Marine Le Pen.
Dans un tout autre registre, Marine Le Pen a aussi profité du contexte pour revenir sur les relations économiques avec les États-Unis. Elle a dénoncé les nouveaux droits de douane américains sur les produits européens et proposé un « protectionnisme intelligent » pour protéger les intérêts français et européens.
À deux ans de la présidentielle, la tension monte déjà. La condamnation de Marine Le Pen change complètement la donne, et l’intervention de Donald Trump vient ajouter une dimension internationale à ce qui aurait pu rester une affaire purement hexagonale.
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