Arthur débouté par le tribunal dans l’affaire des vidéos du jeu À prendre ou à laisser

Le tribunal judiciaire de Paris a rejeté la demande formulée par Arthur visant à obtenir la suppression de montages vidéo extraits de son ancienne émission À prendre ou à laisser. Ces extraits, diffusés sur X et Instagram, ont relancé la polémique autour de gestes et propos jugés sexistes envers des participantes.
arthur apprendre ou a laisser

Le juge des référés a estimé que la procédure initiée par l’animateur était irrecevable, sans même entrer dans le fond de l’affaire. Cette décision empêche temporairement toute action de censure imposée aux plateformes concernées.

Des images jugées choquantes et datées

Les séquences en question montrent Arthur embrassant une candidate par surprise ou encore murmurant des propos lourds de sous-entendus. Certaines phrases, comme « J’ai toujours aimé les femmes qui me résistaient », ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.

Les extraits ont été repris par de nombreux comptes, notamment par le média féministe L’Effrontée, et ont atteint plusieurs millions de vues.

Plusieurs comptes ayant relayé la vidéo ont vu leur contenu supprimé ou leur accès temporairement bloqué. Certains internautes pointent du doigt la société Samaron, appartenant à Arthur, comme étant à l’origine de ces signalements pour atteinte aux droits d’auteur.

Les arguments d’Arthur et des plateformes

Selon l’avocate d’Arthur, la vidéo relève d’un montage tronqué et diffamatoire, présentant l’animateur comme un prédateur sexuel. Elle affirme que ces images sont sorties de leur contexte et n’ont pas vocation à représenter fidèlement les faits.

De leur côté, les avocats de X et Meta estiment que le contenu ne constitue pas une manipulation technique ou un contenu haineux au sens strict de la loi. Meta a affirmé ne pas être opposé au retrait, mais a préféré laisser le tribunal en juger.

Si Arthur parle d’« autre époque », beaucoup estiment que certains gestes relèvent d’agressions sexuelles, peu importe le contexte historique. L’historienne Ludivine Bantigny rappelle que la loi ne change pas selon les époques, et que certains comportements doivent être questionnés publiquement.

Alors qu’un documentaire retraçant ses 30 ans de carrière vient d’être diffusé sur TF1, l’image publique d’Arthur est remise en question. Dans une interview au Parisien, il confie avoir toujours été proche de ses candidats et candidates. Mais aujourd’hui, la tolérance sociétale a évolué, et le public désormais juge avec d’autres référentiels.

En parallèle de cette affaire civile, une enquête pénale est en cours suite aux messages injurieux et antisméites reçus par Arthur après la publication de la vidéo. Le volet judiciaire est donc loin d’être refermé.

Lire aussi : Arthur face à ses archives de télé gênantes en 2024

Actualités

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar