Arthur face à ses archives de télé gênantes en 2024

Arthur, animateur emblématique du paysage audiovisuel français, célèbre cette année ses 30 ans de carrière. À cette occasion, un documentaire retraçant son parcours est diffusé, mais son passé télévisuel fait l’objet d’une attention particulière, notamment des séquences polémiques issues de l’émission À prendre ou à laisser, diffusée dans les années 2000. Ces extraits, récemment mis en lumière sur les réseaux sociaux, soulèvent des interrogations sur son comportement envers certaines candidates.
arthur archives genantes

Début décembre, des archives du jeu À prendre ou à laisser, animé par Arthur sur TF1, ont circulé sur les réseaux sociaux, suscitant un vif débat. Les séquences montrent des interactions controversées entre l’animateur et plusieurs participantes : gestes déplacés, remarques ambiguës, voire des comportements perçus comme envahissants. Dans une compilation diffusée sur Twitch, on entend des phrases telles que :

J’ai toujours aimé les femmes qui me résistaient.

Ou encore :

Enfin, on voit vos jambes.

Mais aussi :

J’aime beaucoup votre chemisier, et le fait de l’avoir pris une taille en dessous.

Ces extraits incluent également des scènes où Arthur mime des coups de cravache, respire les cheveux d’une candidate ou s’approche de manière tactile, provoquant parfois une gêne visible chez les participantes.

Interrogé par Le Parisien, Arthur a tenté de contextualiser son comportement, rappelant que l’émission avait lieu à une époque où les normes télévisuelles différaient de celles d’aujourd’hui.

C’était une autre époque.

L’animateur justifie son attitude en affirmant qu’il adoptait une posture proche des candidats pour instaurer une ambiance familiale.

Quand ils pleuraient, hommes comme femmes, je les prenais dans les bras.

Il ajoute que l’animation de l’émission exigeait un show quotidien, car la mécanique du jeu, relativement simple, ne remplissait que 20 minutes sur les 40 prévues. « Aujourd’hui, je ne pourrais plus animer de cette manière », admet-il, reconnaissant l’évolution des attentes et des sensibilités du public.

Si certains y voient une animation télévisuelle propre à son époque, d’autres estiment que certains gestes vont au-delà de la simple maladresse. Ludivine Bantigny, historienne à l’origine des threads ayant mis en lumière ces archives, rappelle que certains comportements pourraient être qualifiés d’agressions sexuelles selon le cadre juridique actuel.

Ces archives interrogent également sur la tolérance médiatique des années 2000, où des attitudes considérées aujourd’hui comme problématiques étaient couramment tolérées, voire encouragées, pour le divertissement.

Actualités

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar