Cardinal Robert Sarah

Robert Sarah, né le 15 juin 1945 à Ourouss, en Guinée, est l’un des cardinaux africains les plus influents du XXIe siècle. De son enfance dans un village animiste à son engagement au sein du Vatican, il incarne un lien fort entre les racines africaines et la foi catholique universelle.
Cardinal Robert Sarah

Une vocation née au cœur de la Guinée

Issu d’une famille de cultivateurs, Robert Sarah découvre sa vocation à seulement douze ans grâce aux missionnaires spiritains. Rapidement, il se forme au petit séminaire Saint-Augustin de Bingerville, en Côte d’Ivoire, avant de revenir à Conakry pour passer son baccalauréat.

Après son baccalauréat, il poursuit ses études théologiques en France, au grand séminaire de Nancy, puis à Rome et à Jérusalem. Ordonné prêtre en 1969, il revient en Guinée pour exercer son ministère dans des conditions souvent difficiles, dues aux tensions politiques de l’époque.

Un jeune archevêque face à la dictature

À seulement 34 ans, Jean-Paul II le nomme archevêque de Conakry. Dans un contexte de régime marxiste dirigé par Sékou Touré, il n’hésite pas à défendre les libertés religieuses, devenant une voix forte contre l’oppression politique.

Son courage face aux autorités guinéennes lui vaut le respect de nombreux fidèles. Même après l’arrivée au pouvoir de Lansana Conté, il continue de prôner la dignité humaine et la liberté de conscience.

Un rôle central à Rome

En 2001, Robert Sarah est appelé à Rome comme secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. En 2010, Benoît XVI le nomme président du Conseil pontifical Cor Unum, avant de le créer cardinal quelques semaines plus tard.

En 2014, il devient préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Ce poste stratégique fait de lui un acteur majeur dans les débats sur la liturgie et le rôle de l’Église dans le monde contemporain.

Des convictions conservatrices affirmées

Le cardinal Sarah est connu pour ses prises de position claires sur plusieurs sujets sensibles. Il défend fermement le célibat sacerdotal, s’oppose à l’immigration massive en Europe, et critique la perte d’identité chrétienne du continent occidental.

Il encourage les prêtres à célébrer la messe « face à Dieu », c’est-à-dire tournés vers l’Orient liturgique, afin de recentrer la liturgie sur la transcendance divine.

Un auteur à succès

À travers ses ouvrages, comme « Dieu ou rien » et « La force du silence », Robert Sarah partage une vision exigeante de la foi chrétienne. Ses écrits rencontrent un écho mondial, traduits en de nombreuses langues et diffusés largement au-delà du cercle catholique traditionnel.

Ses livres, salués par le pape émérite Benoît XVI, insistent sur la centralité de la prière, du silence intérieur et de la fidélité à la tradition.

Une figure clivante dans l’Église contemporaine

Adulé par les milieux conservateurs, critiqué par d’autres, Robert Sarah ne laisse personne indifférent. Sa fidélité aux racines africaines et son attachement aux enseignements traditionnels en font une figure incontournable du catholicisme mondial.

Le cardinal Sarah voit en l’Afrique un bastion de la foi chrétienne face aux défis contemporains. Il souligne la nécessité pour le continent de préserver ses valeurs propres, loin des influences occidentales jugées décadentes.

Vers l’avenir

Bien qu’il affirme ne pas aspirer à devenir pape, son nom revient régulièrement parmi les « papabile » lors des discussions sur la succession pontificale. Quoi qu’il advienne, son héritage spirituel et son influence intellectuelle marqueront durablement l’histoire de l’Église.

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