Nadia El Bouroumi condamnée par la justice

Des faits jugés incompatibles avec sa fonction

L’avocate de 46 ans a été reconnue coupable d’avoir été présidente d’une société commerciale dont les activités recoupaient celles d’un cabinet d’avocat, sans être inscrite au barreau. Elle aurait également proposé du coaching professionnel sans lien direct avec l’exercice de sa profession, ce qui pose problème en termes d’éthique.

Le conseil disciplinaire a aussi retenu un comportement jugé inapproprié au palais de justice d’Évry en mai 2023. Bien qu’elle ait contesté les faits, cet épisode a pesé dans la décision. En revanche, elle a été relaxée pour la publication de contenus dans une salle d’audience, faute de preuves suffisantes.

Une figure très présente sur les réseaux

Suivie par plus de 52 000 personnes sur Instagram, Nadia El Bouroumi est connue pour sa communication directe et clivante. Pendant le procès des viols de Mazan, où elle défendait deux accusés, elle a publié plusieurs vidéos sur TikTok et Instagram, ce qui a déclenché une polémique.

Dans ses publications, elle dit vouloir rendre le droit accessible, en particulier aux jeunes et aux personnes issues de quartiers populaires. Ancienne coiffeuse, elle valorise son parcours atypique et sa volonté de casser les codes : « Avocate influenceuse ? J’assume ! »

Une condamnation contestée

Son avocat, Me Olivier Morice, a annoncé qu’un appel sera immédiatement déposé. Il estime que la décision est contradictoire avec un jugement précédent du tribunal de commerce de Montpellier, favorable à la création de la société de coaching.

Malgré la sanction, Nadia El Bouroumi réaffirme sa volonté de défendre une profession plus moderne. Pour elle, les avocats doivent pouvoir entreprendre, innover et rester en phase avec les enjeux sociaux. Elle affirme n’avoir jamais cessé de défendre la justice, tout en prônant l’ouverture et la liberté d’expression.