La propriétaire de Brookie, Marine Garzandat, raconte avoir confié son chien au personnel aéroportuaire en toute confiance, le trajet aller s’étant bien déroulé. Mais une fois dans la salle d’embarquement, un agent est venu chercher la famille, évoquant un « petit souci ». C’est à ce moment que tout a basculé. La cage contenant Brookie aurait été coincée entre deux tapis, provoquant des blessures fatales à la chienne.
« J’ai tout de suite compris que c’était grave. Quand j’ai pu la voir, elle avait été broyée, c’était horrible » , confie Marine.
La chienne, considérée comme un vrai membre de la famille, n’a pas survécu. Le choc est immense.
Je ne peux plus fermer les yeux sans revoir cette scène.
Une réaction rapide, mais trop tardive
L’accident est intervenu dans une zone normalement interdite au public. Seule Marine a été autorisée à s’y rendre, trop tard pour sauver son animal. Le personnel de l’aéroport et les pompiers présents sur place n’ont rien pu faire. Brookie est morte quelques instants après.
De retour dans le Loiret, la famille est anéantie. « Un chien n’est pas une valise », martèle Denis, le père de Marine. Pour lui, le drame est dû à une négligence grave. Il évoque l’absence de surveillance, un dysfonctionnement du système, et surtout le manque d’humanité dans le traitement de l’animal.
Ils nous ont dit que ce n’était pas la peine de porter plainte. Mais si, c’est nécessaire.
La famille a confirmé son intention de porter plainte contre l’aéroport et la compagnie aérienne, évoquant une faute manifeste. Une pétition en ligne a également été lancée pour réclamer un transport animalier plus sécurisé. Elle rassemble déjà des milliers de signatures.
La réponse de l’aéroport de Calvi
La Chambre de commerce et d’industrie de Corse, qui gère l’aéroport, a reconnu l’accident et présenté ses excuses officielles via un communiqué. L’aéroport évoque un dysfonctionnement technique rare, précisant que l’installation en cause était récente et régulièrement contrôlée.
Une enquête interne a été déclenchée. Des mesures techniques immédiates ont été prises, et des évolutions sont à l’étude avec le fabricant du système automatisé de traitement des bagages. L’objectif est de garantir que ce type d’accident ne puisse plus jamais se produire.
Une mobilisation grandissante
Au-delà de la douleur personnelle, cette tragédie soulève un véritable débat sur le statut des animaux en avion. Doivent-ils continuer à voyager en soute comme des objets ? La question revient sur le devant de la scène. Des associations, comme Fly Together, militent depuis plusieurs années pour la création de compartiments dédiés aux animaux en cabine.
La pétition lancée par la famille Garzandat demande des règles plus strictes pour le transport des animaux dans les aéroports et une reconnaissance de leur statut d’êtres vivants sensibles. Elle appelle également à une responsabilité claire entre les différents acteurs aéroportuaires, souvent trop nombreux pour qu’un responsable soit identifié facilement en cas de problème.