Égalité femmes-hommes : la CGE publie les chiffres 2025 des grandes écoles

Le 26 mai 2025, la Conférence des grandes écoles (CGE) a dévoilé les résultats de la 9e édition de son baromètre Égalité femmes-hommes. Cet outil est devenu une référence pour évaluer les politiques d’égalité dans les établissements membres, en partenariat avec la CDEFM (Conférence des Directeurs des Écoles Françaises de Management).
égalité hommes femmes grandes écoles

Une progression en management, un retard en ingénierie

Le baromètre 2025 révèle de fortes différences selon les types d’établissements. Dans les écoles de management, la répartition entre femmes et hommes est presque équilibrée, avec près de 49 % de femmes. En revanche, les écoles d’ingénieurs ne comptent que 30 % d’étudiantes, soit trois points de moins qu’en 2022.

Certaines spécialités restent très masculines. Dans les filières comme l’aéronautique ou les mathématiques, les étudiantes sont rares. En mathématiques, elles ne représentent que 15,5 % des effectifs. À l’inverse, elles sont majoritaires dans les formations en agriculture et en sciences de la vie, avec un taux de féminisation de 75 %.

Les écoles passent à l’action pour l’égalité

Les établissements prennent de plus en plus d’initiatives concrètes. Aujourd’hui, 93 % des écoles ont nommé un référent égalité. De plus, toutes disposent d’une cellule dédiée aux violences sexistes et sexuelles.

Les étudiants jouent aussi un rôle important. Dans 74 % des associations étudiantes, des actions sont menées pour encourager l’égalité femmes-hommes. Cela passe par des chartes, des formations et des outils pour signaler les comportements problématiques. Ce type d’engagement aide à créer un environnement plus inclusif.

Des écarts de salaire dès le premier emploi

Malgré les avancées, les inégalités salariales persistent à la sortie des écoles. Les femmes diplômées d’écoles d’ingénieurs touchent en moyenne 37 000 euros brut par an. De leur côté, leurs camarades masculins gagnent 39 000 euros.

Après une école de management, l’écart est encore plus visible. Les femmes perçoivent 38 000 euros contre 41 000 euros pour les hommes. Cela s’explique en partie par les choix d’orientation. Les femmes sont moins nombreuses dans les secteurs les plus rémunérateurs, comme la finance de marché. Elles préfèrent souvent des domaines comme le marketing ou les ressources humaines.

Selon les responsables de la CGE, ce phénomène s’explique autant par une forme d’autocensure que par un manque d’inspiration dès le secondaire.

Des pistes pour faire évoluer les choses

Certains acteurs insistent : il faut commencer plus tôt. Le lycée joue un rôle crucial. Par exemple, l’objectif est d’atteindre 50 % de filles en spécialité maths en terminale d’ici 2030. De plus, chaque classe prépa scientifique devra compter au moins 20 % d’étudiantes dès 2026.

Les grandes écoles sont aussi invitées à aller plus loin. Elles peuvent renforcer l’accompagnement des étudiantes en créant des programmes de mentorat, en faisant intervenir des professionnelles dans les sciences ou en travaillant avec les entreprises pour mieux valoriser les carrières féminines.

Actualités

A la recherche d'un établissement ?

Laissez-vous séduire par notre sélection des meilleures écoles près de chez vous !

Les formations à la une

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar