L’université de Caen saisit la justice suite à un salut nazi

Un cliché posté sur Instagram a mis en lumière un geste lourd de sens : un étudiant de l’université de Caen y apparaît en train de faire un salut nazi. L’établissement a immédiatement réagi en déclenchant une procédure interne et en transmettant l’affaire au procureur de la République.
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Un geste choquant relayé sur les réseaux sociaux

Le 28 mai 2025, une photo a été publiée sur Instagram. On y voit un jeune homme, présenté comme étudiant en droit à l’université de Caen Normandie, faire un salut nazi dans ce qui semble être un cadre privé. Il est entouré de plusieurs personnes, dans un appartement, en soirée. L’image n’est pas restée confidentielle très longtemps.

C’est le syndicat étudiant Union Pirate qui a tiré la sonnette d’alarme. Alertée, la direction de l’université a tout de suite réagi en diffusant un communiqué condamnant fermement ce qu’elle considère comme un acte antisémite grave.

Une réponse rapide et ferme de l’université

Dans un message publié le mardi 3 juin, l’université rappelle que ce type de comportement est totalement incompatible avec ses valeurs. Elle évoque « un geste porteur d’une idéologie criminelle » et insiste sur une politique de tolérance zéro.

Un signalement officiel a été transmis au procureur de la République. Parallèlement, l’établissement a également lancé une procédure disciplinaire interne qui pourrait déboucher sur des sanctions contre l’étudiant, une fois l’enquête terminée.

Un flou juridique autour de la sphère privée

Le geste n’ayant pas été réalisé dans un lieu public ou dans l’enceinte même de l’université, la portée juridique de l’affaire pourrait être limitée. Ce flou pourrait compliquer la mise en œuvre d’une sanction universitaire, même si le message transmis par l’administration est clair.

L’enquête peine à identifier l’auteur réel

Du côté des forces de l’ordre, l’enquête suit son cours. Un premier jeune homme a été interpellé dès le lendemain, mais il s’est avéré que ce n’était pas lui sur la photo. La police cherche toujours à identifier formellement la personne à l’origine du geste.

Selon plusieurs sources, l’image aurait circulé dans plusieurs groupes privés avant d’être signalée. Il est donc possible que l’individu présent sur la photo ne soit même pas inscrit à l’université.

Deuxième signalement en quatre mois

Ce n’est pas la première fois que l’établissement est confronté à ce type de comportement. Il y a seulement quelques mois, une autre affaire de salut nazi avait conduit la direction à saisir la justice. Ce phénomène inquiétant montre que certains individus n’hésitent plus à afficher des symboles haineux, même en ligne.

Des valeurs universitaires mises à l’épreuve

Pour le président de l’université, Lamri Adoui, ces événements rappellent l’importance de défendre des principes fondamentaux. Il affirme que l’établissement restera inflexible face à tout acte de haine, qu’il soit physique, verbal ou numérique.

Le communiqué officiel insiste aussi sur les missions éducatives et citoyennes de l’université. Selon l’administration, chaque étudiant a la responsabilité de contribuer à un climat de respect et de diversité.

Des sanctions possibles, mais incertaines

Si l’auteur est formellement identifié comme étudiant, il pourrait être convoqué devant la commission de discipline de l’université. Celle-ci devra décider si des mesures comme l’exclusion temporaire ou définitive sont nécessaires.

Mais si les faits relèvent uniquement de la sphère privée, c’est la justice pénale qui devra trancher. Le geste pourrait être qualifié d’incitation à la haine ou à la violence, même s’il a été commis dans un cadre non-public. Il encourt alors une amende pouvant aller jusqu’à 3.000 euros en cas de récidive.

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