Elon Musk accuse Trump d’être lié à Jeffrey Epstein

Un tweet incendiaire qui relance une vieille affaire

Tout a commencé par un post :

Donald Trump est dans les fichiers Epstein. C’est pour ça qu’ils ne sont pas publics.

Elon Musk ne mâche pas ses mots. Ce message, balancé à ses millions d’abonnés sur X, vise directement l’ancien président américain avec qui il était encore allié il y a quelques mois.

Le timing n’est pas anodin. Musk est en guerre ouverte contre Trump depuis son départ du poste de chef du DOGE, un département gouvernemental de l’efficacité budgétaire. Depuis, les attaques se multiplient. Mais ce tweet marque un tournant : on passe de la politique à l’affaire judiciaire la plus sulfureuse des vingt dernières années.

Qui était Jeffrey Epstein ?

Jeffrey Epstein était un financier américain accusé d’avoir organisé un vaste réseau de prostitution de mineures pour des personnalités influentes. Il a été retrouvé mort en prison en 2019, officiellement par suicide. Mais le mystère qui entoure sa mort et l’identité de ses clients entretient les soupçons depuis des années.

Des milliers de pages de documents liés à l’enquête ont été partiellement rendues publiques. Des noms comme Bill Clinton, le prince Andrew ou encore David Copperfield ont déjà été évoqués. Et désormais, c’est Donald Trump que Musk accuse d’en faire partie.

Des liens entre Trump et Epstein déjà évoqués

Ce n’est pas la première fois que l’ancien président est associé au nom d’Epstein. Dans les années 90, plusieurs photos montraient les deux hommes ensemble, notamment lors de soirées à Mar-a-Lago, la résidence de Trump en Floride. Et selon des documents de justice, Trump aurait voyagé à bord du jet privé d’Epstein à plusieurs reprises.

En 2024, des archives partiellement déclassifiées mentionnaient une jeune femme recrutée à Mar-a-Lago par Ghislaine Maxwell, l’ancienne complice d’Epstein. Cette femme, Virginia Giuffre, disait avoir été approchée à l’âge de 16 ans pendant un job d’été. Elle avait plus tard porté plainte, avant d’être retrouvée morte chez elle en Australie, en avril dernier.

Des accusations plus directes ressurgissent

En plus de ce passé flou, le journal The Guardian rapportait en octobre dernier qu’une mannequin, Stacey Williams, accusait Donald Trump de gestes déplacés en 1993. Elle l’aurait rencontré via Epstein. Selon son témoignage, Trump aurait eu un comportement inapproprié lors d’un rendez-vous à la Trump Tower.

Trump a toujours nié ces accusations, affirmant qu’il avait coupé les ponts avec Epstein bien avant les premières enquêtes officielles. Mais la déclaration d’Elon Musk remet ce lien au cœur de l’actualité politique américaine.

Une bataille politique très personnelle

Depuis plusieurs jours, Trump et Musk s’échangent insultes et menaces. Le président a déclaré qu’il souhaitait retirer les contrats gouvernementaux accordés à Tesla et SpaceX. Musk, de son côté, a évoqué la création d’un nouveau parti politique et affirme que Trump lui doit son élection.

À Wall Street, cette guerre a déjà coûté cher : l’action Tesla a chuté de plus de 14 % en une seule séance. Musk a aussi annoncé que SpaceX allait mettre à l’arrêt certains projets, en réaction aux menaces du gouvernement.

Pourquoi ces documents Epstein font encore débat

En février dernier, 200 pages de documents liés à Epstein ont été publiées. Il s’agissait surtout de listes de contacts, de logs de vols aériens, et de notes internes. Rien de directement incriminant pour Donald Trump. Mais certains passages ont été censurés, notamment les noms de masseuses et de lieux privés.

Pour Elon Musk, c’est justement là que se cache la vérité. Il exige que l’intégralité des fichiers soit rendue publique, et met directement Trump sous pression en affirmant qu’il tente de bloquer leur publication.

Un tweet qui peut tout changer ?

Rien ne prouve à ce jour que Donald Trump ait été impliqué dans les crimes de Jeffrey Epstein. Mais en relançant le sujet publiquement, Elon Musk a ravivé l’un des scandales les plus sensibles des États-Unis.

Le FBI, les médias et les opposants politiques pourraient maintenant être forcés de réagir. Et même sans preuve formelle, la simple association de noms peut suffire à fragiliser une carrière politique.