Elizaveta Krivonogikh, la fille secrète de Vladimir Poutine

À seulement 22 ans, Elizaveta Krivonogikh, dont l’identité réelle reste entourée de mystère, attire l’attention en France. Présentée comme la fille non reconnue de Vladimir Poutine, elle est aujourd’hui active dans le monde de l’art contemporain à Paris. Son engagement dans des espaces culturels accueillant des artistes anti-guerre pose de nombreuses questions, notamment sur sa véritable identité et ses intentions.
elizaveta krivonogikh

Un passé discret, un présent observé

Connue sur les réseaux sociaux sous le nom de Luiza Rozova, Elizaveta a longtemps alimenté les rumeurs autour de sa filiation avec le chef d’État russe. Elle partageait des photos de voyages, de soirées DJ et de musées, souvent dans un style discret, son visage partiellement caché. Depuis le début du conflit en Ukraine, ses comptes ont été désactivés et sa présence médiatique s’est effacée. Pourtant, elle n’a jamais confirmé ou nié officiellement ce lien familial.

Un nouveau départ à Paris

Après des études à l’ICART, école de management culturel située près des Champs-Élysées, elle aurait trouvé une place dans deux galeries parisiennes : L Galerie à Belleville et Espace Albatros à Montreuil. Ces lieux sont connus pour soutenir des artistes russes et ukrainiens opposés au régime du Kremlin. Elizaveta, qui se fait désormais appeler Elizaveta Rudnova, y travaille comme alternante, en charge de la logistique, de la documentation artistique et de la création de contenus.

Une identité réinventée

Le choix du nom Rudnova serait un clin d’œil à Oleg Rudnov, proche de Poutine disparu en 2015. Ce détail alimente encore davantage les soupçons sur ses origines. Officiellement, les galeries assurent ne pas avoir eu connaissance de sa potentielle filiation lors de son embauche. Leur fondateur affirme qu’elle est « comme toutes les autres étudiantes » et qu’elle n’a jamais tenu de propos politiques pro-russes.

Réactions dans le monde artistique

Depuis la révélation de sa présence, des tensions sont apparues. Certains artistes réfugiés, notamment russes et ukrainiens, dénoncent une situation « inacceptable ». Selon eux, sa proximité supposée avec le pouvoir russe est incompatible avec la mission des lieux où elle travaille. L’artiste Nastya Rodionova, exilée en France, a exprimé son indignation publiquement. Pour elle, il est crucial de savoir qui fréquente les milieux militants anti-guerre.

Malgré les critiques, Elizaveta reste silencieuse. Elle continue son travail dans les galeries tout en gardant une attitude réservée. Si elle est bien liée à Poutine, certains y voient un signe fort : elle aurait choisi de s’éloigner du pouvoir et de vivre une vie normale à Paris, dans un environnement qui défend les opposants à la guerre.

Des origines troubles mais une posture engagée

Le parcours de sa mère, Svetlana Krivonogikh, ex-femme de ménage devenue multimillionnaire, a été exposé dans des enquêtes comme celles des Pandora Papers ou du média russe Proekt. Selon ces sources, sa richesse serait liée à une relation discrète avec Vladimir Poutine dans les années 2000. Elizaveta, née en 2003 à Saint-Pétersbourg, aurait donc grandi dans un environnement très éloigné de la réalité des jeunes de son âge.

Elizaveta a, par le passé, publié un message fort sur Instagram : « Je déteste la douleur, je déteste la guerre ». Un positionnement rare parmi les proches présumés du pouvoir russe. Ce message, posté avant la fermeture de ses comptes, a renforcé l’idée qu’elle pourrait désapprouver les actions de son supposé père. Aujourd’hui, sa présence dans le monde de l’art, à la fois visible et discrète, continue d’interroger.

Un visage au croisement de deux mondes

Elizaveta Krivonogikh incarne une dualité puissante : celle d’une jeunesse privilégiée confrontée à une histoire politique lourde. Son engagement dans des structures critiques du régime russe peut être perçu comme un acte de rupture. Pourtant, son silence laisse place à toutes les interprétations. Dans un climat international tendu, elle devient malgré elle un symbole involontaire des contradictions russes contemporaines.

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