Léa Salamé dévoile son salaire au 20 Heures de France 2

Léa Salamé fait son entrée dans l’un des fauteuils les plus exposés du paysage médiatique français. À quelques semaines de la rentrée télévisuelle, la journaliste a levé le voile sur ce qu’elle touchera chaque mois en tant que nouvelle présentatrice du JT de 20 heures sur France 2. Entre transparence médiatique, tensions politiques et engagement pour le service public, son choix intrigue autant qu’il divise.
léa salamé 20h

Une arrivée remarquée dans un contexte tendu

Depuis l’annonce de son arrivée à la tête du 20 Heures de France 2, Léa Salamé ne cesse de faire parler d’elle. Elle succède à Anne-Sophie Lapix, évincée après des années de service, marquées par des tensions en coulisses et une concurrence toujours plus rude avec le JT de TF1. C’est finalement Léa Salamé qui a été choisie, après que Caroline Roux a décliné l’offre.

Dans un entretien accordé à Libération, la journaliste n’a pas éludé la question de sa rémunération. Elle a déclaré percevoir 25 000 euros par mois pour présenter le journal télévisé. Un montant conséquent, mais bien loin de certaines propositions du privé. Elle aurait en effet reçu une offre de 50 000 euros mensuels de la part de BFMTV pour un talk-show en soirée, qu’elle a refusée.

« Le JT, j’en ai jamais rêvé. C’était pas pour moi. Mais tout s’est enchaîné à la dernière minute », a-t-elle confié à Libération.

Elle conserve aussi « Quelle époque ! »

Ce poste n’arrive pas seul. Léa Salamé a tenu à garder son émission du samedi soir, Quelle époque !, qui cartonne auprès des jeunes adultes. La direction de France Télévisions a accepté. Un détail qui a pesé lourd dans sa décision, prouvant que la journaliste a su négocier en imposant ses propres règles du jeu.

Au-delà de la somme, c’est surtout son engagement qui marque. Dans une période où le service public fait l’objet de critiques et de coupes budgétaires, Léa Salamé affirme vouloir défendre une certaine idée de l’audiovisuel français. Elle explique avoir été convaincue par Delphine Ernotte-Cunci, présidente de France Télévisions, de rester dans ce cadre, malgré les sirènes du privé.

« C’est un trésor national, là qu’il existe encore des moyens pour la culture, l’investigation… », affirme Léa Salamé.

Des critiques virulentes sur les réseaux

La révélation de son salaire n’a pas tardé à déclencher des réactions politiques. L’élu Julien Odoul, du Rassemblement national, a immédiatement dénoncé cette décision sur le réseau X, en pointant du doigt l’utilisation de l’argent public.

« Nos impôts payent la journaliste de gauche Léa Salamé 25 000 euros par mois. Vivement la privatisation pour arrêter cette humiliation ! »

Le message a été massivement partagé, relançant le débat sur les fonds publics alloués à l’audiovisuel et les salaires de ses figures les plus visibles. Malgré la polémique, Léa Salamé n’a pas réagi frontalement, se contentant d’évoquer un moment où, selon elle, « les planètes s’alignent ».

Des écarts de salaire notables entre présentateurs

En comparaison avec d’autres figures du JT, son salaire reste élevé mais pas inédit. Laurent Delahousse, par exemple, toucherait environ 15 000 euros par mois, tandis que Gilles Bouleau, sur TF1, serait rémunéré à hauteur similaire. À titre de repère, Claire Chazal aurait touché jusqu’à 120 000 euros par mois à l’époque où elle régnait sur le JT du week-end.

D’autres journalistes de l’audiovisuel public gagnent bien moins. Nathalie Saint-Cricq, chroniqueuse politique, révélait récemment une rémunération de 5 789 euros bruts par mois, treizième mois inclus, sans droits d’auteur. Elle ajoutait, non sans humour, que son fils, également journaliste, gagnait déjà plus qu’elle.

« Ça nourrit des fantasmes. Mais dans le privé, c’est bien plus élevé. Mon fils me paiera un bel EHPAD, c’est tout ce que je lui demande ! »

Un défi professionnel à relever dès la rentrée

Léa Salamé entrera en fonction dès le 25 août. Cette prise de poste n’est pas anodine : elle arrive dans une rédaction marquée par plusieurs départs, des défis d’audience et une attente forte du public. Le moindre de ses gestes sera observé, décortiqué, commenté. Elle devra convaincre aussi bien les fidèles du JT que les plus critiques.

Reste à voir si cette exposition accrue renforcera sa place dans le paysage médiatique français ou si la pression finira par peser sur ses épaules. Une chose est certaine : Léa Salamé avance sans tabou, assumant aussi bien ses choix que les critiques qui les accompagnent.

Actualités

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar