Crash en direct : un influenceur chinois décède à 55 ans

Un vol diffusé en live a viré au drame dans le comté de Jiange (province du Sichuan, Chine) : Tang Feiji, 55 ans, figure de l’aviation amateur sur Douyin, est mort lors du crash de son appareil ultraléger qu’il avait construit lui-même. L’accident, suivi en direct par des centaines d’internautes, a relancé les questions sur la sécurité des vols amateurs et la responsabilité des plateformes face aux contenus à risque.
tang feiji

Ce que l’on sait du crash

En pleine diffusion, l’ULM de Tang Feiji a semblé perdre le contrôle avant de heurter le sol et de s’embraser. Les spectateurs ont bombardé le chat d’appels à contacter les secours, impuissants face à la chute filmée. Les autorités locales ont ouvert une enquête pour déterminer les causes de l’accident.

Selon ses vidéos et des reprises médiatiques, l’influenceur présentait un hélicoptère ultraléger monoplace à rotor coaxial, d’environ 115 kg, capable de monter jusqu’à ~600 m et d’atteindre ~100 km/h. Il aurait investi autour de 350 000 yuans (un peu plus de 40 000 €) dans le projet. 

Dans ses contenus, Tang Feiji affirmait avoir « maîtrisé » son appareil après environ six heures d’entraînement pratique complétées par une semaine d’auto-apprentissage théorique. Sur les réseaux, des professionnels rappellent toutefois que les appareils à basse altitude nécessitent une licence de vol et une formation adaptées. 

Qui était Tang Feiji ?

Suivi par plus de 100 000 abonnés sur Douyin, Tang Feiji s’était fait connaître en documentant ses essais de vol et ses bricolages d’aviation légère. Son « labo volant » avait construit une communauté curieuse des défis techniques… et des risques bien réels de ce type d’aventure. 

Avant ce drame, le créateur aurait déjà connu deux incidents mineurs en 2024, liés à des soucis de jauge de carburant, avec des chutes limitées à moins de dix mètres. Aucun blessé grave n’avait alors été signalé. 

Pourquoi cette histoire nous concerne

Le crash de Tang Feiji concentre plusieurs tendances qui dépassent le seul fait divers :

  • La montée des défis techniques en direct : la frontière se brouille entre démonstration, divertissement et mise en danger.
  • Le DIY aérien : la « culture maker » ouvre des possibles… mais ne dispense jamais des règles et des certifications nécessaires pour voler.
  • Le rôle des plateformes : modérer des contenus risqués en temps réel reste un casse-tête, surtout quand l’audience encourage la prise de risque. 

Ce que disent (ou rappellent) les règles du jeu

Les exigences varient selon les pays, mais elles convergent sur l’essentiel : formation, licence et respect des zones et altitudes autorisées. Après l’accident, des voix du milieu aéronautique ont rappelé publiquement qu’un vol en appareil ultraléger ne s’improvise pas et que la documentation constructeur, les visites de sécurité et l’instruction par des pilotes qualifiés ne sont pas des options. 

Contenus à risque : quelques repères utiles

Si vous êtes créateur ou spectateur

  • Ne reproduisez pas des essais potentiellement dangereux vus en vidéo. Ce qui a l’air « simple » à l’écran ne l’est pas.
  • Signalez les directs qui mettent quelqu’un en danger immédiat. Les plateformes disposent de boutons dédiés.
  • Refusez le partage viral d’images traumatiques : cela n’aide ni les proches, ni l’enquête.

Si vous envisagez l’aviation légère

  • Renseignez-vous auprès d’un aéro-club reconnu, d’une fédération officielle ou d’un instructeur. La formation et la maintenance sont les deux piliers de la sécurité.
  • Un appareil « maison » n’exonère jamais des règles locales : immatriculation, inspections, zones de vol, assurances.

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