Christian Clavier

De la troupe du Splendid aux plus gros cartons de la comédie française, Christian Clavier a traversé cinq décennies de cinéma. Ses études (vite interrompues), sa carrière d’acteur-auteur-producteur, et sa fortune estimée font de lui une figure centrale de la pop culture hexagonale. Voici l’essentiel, clair et utile, pour comprendre son parcours et ses chiffres.
christian clavier parcours

Études et premiers pas : l’élève brillant devenu comédien

Né le 6 mai 1952 à Paris, Christian Clavier grandit en région parisienne et décroche un bac mention « très bien ». Il entame ensuite des études à Sciences Po Paris. La légende veut qu’il y croise des camarades qui feront parler d’eux, mais l’attrait de la scène est plus fort : il quitte l’IEP pour fonder avec des amis de lycée la troupe qui va révolutionner l’humour français, le Splendid.

Le Splendid, laboratoire de style

Avec Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, Marie-Anne Chazel, Josiane Balasko et Bruno Moynot, il crée une mécanique comique unique : personnages plus grands que nature, absurdités assumées, répliques cinglantes. Le café-théâtre cartonne. Très vite, ces pièces basculent au cinéma : Les Bronzés, Les Bronzés font du ski, Le Père Noël est une ordure.

Premiers métiers multiples

Clavier ne joue pas seulement : il écrit, adapte, met en scène. Cette polyvalence deviendra sa marque de fabrique. Elle explique aussi une part de sa fortune : au-delà des cachets, les droits d’auteur et de production comptent.

Carrière au long cours : de Jacquouille à Astérix

clavier visiteurs

Dans les années 1980–1990, Clavier s’impose comme une valeur sûre du box-office. Sa complicité avec le réalisateur Jean-Marie Poiré donne plusieurs comédies marquantes : Papy fait de la résistance, Twist again à Moscou, Mes meilleurs copains, puis le tournant majeur : Les Visiteurs (1993).

Le phénomène “Les Visiteurs”

Avec Jean Reno, il crée un duo électrique : Godefroy de Montmirail et Jacquouille la Fripouille. Le film attire des millions d’entrées et installe Clavier au sommet. Les suites entretiennent la légende, tout comme d’autres tandems (avec Gérard Depardieu dans Les Anges gardiens).

Astérix et Obélix, autre totem populaire

À la fin des années 1990, Clavier devient Astérix dans Astérix et Obélix contre César, puis dans Mission Cléopâtre (2002). Portée par la mise en scène d’Alain Chabat, cette suite s’impose comme un immense succès public, avec une galerie de répliques et de personnages devenue culte.

Des rôles dramatiques, parcimonieux mais remarqués

À la télévision, sa composition de Thénardier dans Les Misérables (2000) et de Napoléon (2002) montre son versant sérieux. Au cinéma, on le retrouve aussi dans des registres plus graves (La Sainte Victoire, Un sac de billes).

Années 2000–2020 : hauts, bas… et nouveaux records

Sa carrière n’est pas une ligne droite. Certains projets internationaux déçoivent, d’autres films ne trouvent pas leur public. Mais Clavier rebondit toujours. En 2014, il incarne Claude Verneuil dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? : carton plein et nouvelle trilogie.

Un statut unique au box-office français

Fait rare : Clavier est l’un des seuls acteurs à avoir tenu l’affiche de quatre films ayant dépassé la barre des 10 millions d’entrées en France (Les Visiteurs, Mission Cléopâtre, Les Bronzés 3, Le Bon Dieu). Ce cumul s’ajoute à d’autres succès populaires tout au long des années 2000–2020.

Toujours créatif et productif

Au-delà du jeu, l’écriture et la production restent des terrains d’expression. Il cosigne des scénarios, lance des projets, double des personnages (par exemple Astérix en animation), et revient régulièrement au théâtre. En 2025, un documentaire hommage intitulé La vis comica lui est dédié, avec de nombreux témoignages de partenaires de jeu et de cinéastes.

Fortune : d’où viennent les revenus d’un acteur star ?

clavier fortune

Parler de fortune reste délicat : les chiffres précis ne sont pas publics. Néanmoins, on peut expliquer les sources de revenus qui structurent un “patrimoine d’artiste” comme celui de Christian Clavier :

  • Cachets d’acteur pour le cinéma, la télévision et le doublage ;
  • Droits d’auteur (co-écriture, adaptations, musique parfois, selon les contrats) ;
  • Production (via des sociétés dédiées, participation au succès des œuvres) ;
  • Droits voisins et revenus de catalogues ;
  • Investissements personnels (immobilier, placements), dimension souvent citée pour les artistes installés.

Compte tenu de la longévité, des blockbusters traversant les générations et d’une activité d’auteur-producteur, les estimations publiques évoquent généralement une fortune de plusieurs dizaines de millions d’euros. Ces montants restent indicatifs : ils dépendent des contrats, des participations, des marchés étrangers et des arbitrages patrimoniaux réalisés au fil du temps.

« Quand le cinéma est né, on était déjà dans de la magie. Aujourd’hui, l’IA prolonge cette tradition. »

Repères rapides : études, carrière, vie

  • Études : bac mention TB, passage à Sciences Po Paris puis pivot vers le théâtre.
  • Collectif : cofondateur du Splendid, matrice de la comédie populaire moderne.
  • Icones : Jacquouille, Astérix, Claude Verneuil, des rôles qui traversent les époques.
  • Métier : acteur, scénariste, producteur, parfois réalisateur ; activité régulière au théâtre et en doublage.
  • International : carrière principalement française, quelques incursions et coproductions.
  • Vie : compagnon de longue date de la comédienne Marie-Anne Chazel par le passé ; installé en Belgique depuis la fin des années 2010.

Tableau : grands succès et ordre de grandeur des entrées

Chiffres indicatifs issus des cumuls box-office France (arrondis, à titre pédagogique).

FilmAnnéeRôle / ParticularitéEntrées France (≈)Pourquoi ça a marché
Les Visiteurs1993Jacquouille / co-écriture avec Poiré≈ 13,5 MConcept temporel irrésistible, duo Reno-Clavier
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre2002Astérix≈ 14,5 MRépliques cultes, casting cross-génération, mise en scène pop
Les Bronzés 3 : Amis pour la vie2006Retrouvailles du Splendid≈ 10,3 MNostalgie XXL, personnages ultra identifiés
Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?2014Claude Verneuil≈ 12,3 MComédie familiale, sujet de société, bouche-à-oreille

Ce que son parcours dit à une génération 16–35 ans

Trois leçons utiles

  • La voie royale n’est pas obligatoire : même en sortant d’une grande école, changer de cap peut être payant si le projet est clair et travaillé.
  • Le collectif est une rampe de lancement : le Splendid a été un accélérateur de talents. Construire un réseau créatif compte autant que performer seul.
  • Multiplier les casquettes (jouer, écrire, produire) sécurise une carrière et améliore la valeur captée dans le temps.

Un acteur de continuité populaire

Clavier a développé un style identifiable : timing comique, personnages obsédés par des détails, énergie et mauvaise foi délicieusement jouée. Cette signature, conjuguée à des récits fédérateurs, explique sa présence durable tout en haut de l’affiche.

Chronologie express

  • Années 1970 : café-théâtre, Splendid, premiers films.
  • Années 1980 : ascension, collaborations Poiré, ancrage populaire.
  • Années 1990 : triomphe des Visiteurs, statut d’incontournable.
  • Années 2000 : Astérix, retours au théâtre, variations de registre.
  • Années 2010 : Le Bon Dieu relance les records, projets variés.
  • Années 2020 : nouvelles comédies, doublage, documentaire hommage.

Actualités

A la recherche d'un établissement ?

Laissez-vous séduire par notre sélection des meilleures écoles près de chez vous !

Les formations à la une

Abonne toi à la Newsletter

Acquisition > Newsletter : Sidebar