« Une silhouette sombre dans l’escalier »
Tout commence le dimanche 23 novembre au matin. Stefanie rentre chez elle à Graz (Autriche) vers 7 heures, après avoir participé à une fête de Noël anticipée. Peu après son retour, elle envoie un dernier message WhatsApp inquiétant à une amie, mentionnant la présence d’une « silhouette sombre dans la cage d’escalier ». Ce sera son ultime signe de vie.
L’inquiétude monte rapidement lorsque la jeune femme ne se présente pas à un shooting photo prévu le lendemain. Ses collègues, ne la voyant pas arriver, décident d’alerter la police. Sur place, les forces de l’ordre trouvent le chien de l’influenceuse seul dans l’appartement avec Patrick M., son ex-compagnon, qui prétend alors simplement garder l’animal.
Des voisins témoins de l’horreur
Si la police repart dans un premier temps, les témoignages du voisinage vont vite faire basculer l’enquête. Des voisins rapportent avoir entendu une violente dispute éclater dans l’appartement vers 8 heures du matin, soit juste après le retour de Stefanie. Une voisine affirme avoir entendu la jeune femme crier : « Tu as tout gâché », ce à quoi Patrick aurait répondu par des rires lorsqu’elle l’a croisé plus tard.
Plus accablant encore, des témoins aperçoivent ce joueur de poker de 31 ans quitter l’immeuble avec « un gros objet emballé dans une bâche » ou un tapis sur l’épaule. Interrogé par une voisine sur ce chargement suspect, il aurait menti avec aplomb en prétextant faire du rangement. Pendant ce temps, une note déchirante laissée par la mère de Stefanie restait accrochée à la porte de l’appartement : « Stefi, s’il te plaît, donne des nouvelles ! Maman ».
Une fuite ratée et des aveux glaçants
La traque s’accélère lorsque les caméras de surveillance repèrent la voiture du suspect traversant la frontière vers la Slovénie. Patrick M. est finalement interpellé le lendemain sur le parking d’un supermarché ou d’un casino, alors qu’il tentait de mettre le feu à son véhicule pour détruire les preuves.
Après plusieurs heures d’interrogatoire, l’homme, qui faisait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt européen, a craqué. Il a avoué avoir étranglé Stefanie lors d’une dispute liée à la jalousie. Il a ensuite placé le corps dans une valise, l’a chargé sur la banquette arrière de sa voiture et a roulé jusqu’à une zone boisée près de Majsperk, en Slovénie, pour l’enterrer.
Face à son avocate, le suspect aurait répété en boucle : « Je ne voulais pas le faire, je ne voulais pas le faire », affirmant avoir été « sous le choc » en voyant Stefanie inanimée. Incarcéré à la prison de Graz-Jakomini, il risque désormais la perpétuité.
